Première rentrée pour une nouvelle école à pédagogie active à Villers-la-Ville

Elle va enfin connaître sa première rentrée scolaire. Après un long parcours semé d’embûches, l’école secondaire à pédagogie active Nespa va accueillir ce lundi ses premiers élèves. Dans un cadre inattendu et fraîchement rénové au passé prestigieux, la ferme de l’abbaye, à deux pas des vestiges de l’abbaye de Villers-la-Ville. Une implantation inattendue puisque le projet d’origine était à Genappe où l’établissement est officiellement localisé. Des impondérables en ont décidé autrement. Mais pourquoi une nouvelle école ? « Nous sommes un groupe de parents dont les enfants suivaient essentiellement une scolarisation en pédagogie active en primaire, commente Frédéric Chomé, membre du pouvoir organisateur. Nous voulions assurer une continuité pédagogique pour nos enfants mais l’offre était insuffisante dans la région. Afin de prouver le besoin, nous avons lancé une étude démographique qui a établi le manque. Nous avons donc reçu une autorisation d’ouvrir un établissement par l’administration wallonne. » Restait à trouver le lieu où implanter l’école. « Après des recherches compliquées, la Ville de Genappe nous avait trouvé des locaux dans l’ancienne sucrerie, poursuit Frédéric Chomé. Nous devions occuper la maison du directeur mais elle devait être détruite pour que nous y installions des conteneurs. Des bâtiments en dur doivent normalement être construits pour la rentrée 2021 ou 2022. Mais en juin dernier, lors du début des travaux de démolitions, de l’amiante a été découvert dans la maison alors qu’elle n’était pas répertoriée. » Pour l’année scolaire qui commence, la commune de Villers a donc proposé les locaux de la ferme de l’abbaye à Nespa, en location. [scald=23826198:sdl_editor_representation] Dans ses classes aux pierres et briques apparentes et riches d’histoire, Marie-Julie Loppe, la directrice de Nespa ne cache pas son impatience de redonner vie au site. Même si elle croule sous les rendez-vous. « Notre objectif était au départ d’ouvrir trois classes de première secondaire mais vu la demande, nous en auront quatre, sourit-elle. Nous frisons les 80 élèves et nous savons que nous pouvons aller jusqu’à 96. Nous allons suivre nos élèves et ouvrirons donc des classes de deuxième l’an prochain. A terme, nous escomptons pouvoir accueillir 700 enfants et adolescents. » Les parents mettent la main au portefeuille A entendre les deux responsables, créer une école est un jeu d’enfants. Pas tant que ça, car il faut la financer. « Demander un minerval aux parents est interdit, précise d’emblée la directrice. Or, nous n’avons pas de patrimoine. Sans leur imposer de montants fixes, nous demandons donc aux familles de participer car nous louons la ferme, nous avons des enseignants à rétribuer et nous avons des frais de fonctionnement. Nous n’avons pas encore de mécène mais nous ne désespérons pas. Pour nous aider, nous avons aussi lancé des obligations dans lesquelles certains parents et des entreprises ont investi. » Côté enseignement, Marie-Julie Loppe ne cache pas que Nespa proposera la pédagogie Freinet. « C’est le pouvoir organisateur qui a choisi cette voie, précise-t-elle. Tout notre corps enseignant est issu du traditionnel. Nous avons donc engagé un pédagogue qui les forme. Les cours sont basés sur ceux d’autres écoles qui dispensent la pédagogie Freinet qui favorise l’apprentissage au rythme de l’enfant et la solidarité. » Une solidarité déjà perceptible sous les poutres apparentes des classes car la grande majorité du mobilier et du matériel informatique de l’école a été fournie par des parents d’élèves.

Votre compte

Première rentrée pour une nouvelle école à pédagogie active à Villers-la-Ville

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)

Avec cette offre, profitez de :

Le fil info

0 Commentaire

Aussi en Enseignement

Humeur Le prof, le coup de gueule et les étincelles

Enseignement: du changement dans la procédure d’inscription

Le premier concours d’entrée en médecine aura lieu le 25 août 2023

Coronavirus: les élèves ont perdu un tiers d’année scolaire

Neuf jeunes sur dix veulent plus d’environnement à l’école

Allez au-delà de l'actualité

À la Une

Le nucléaire n’en finit plus de jouer les prolongations en Belgique

D1A: Anderlecht décroche une précieuse victoire sur la pelouse d'Ostende

Qatargate: Niccolo Figa-Talamanca est libéré par le juge Claise

Guerre en Ukraine: Zelensky presse les Européens d’agir plus vite, plus fort

Un ballon espion chinois survole les Etats-Unis, le scandale diplomatique gonfle

Attaque au couteau à Schuman: la détention préventive du suspect est prolongée

30 années au service d’une passion : le métier d’infirmière

Des soins intensifs polyvalents et à la pointe des technologies

L’indemnité vélo pour tous les travailleurs belges dès le mois de mai

Les sections du site

Les services

Groupe Rossel