Réintégration des malades: la N-VA durcit le ton

C’est le blocage. Jeudi dernier, un conseil des ministres restreint devait avaliser l’accord du groupe des Dix concernant le parcours de réintégration des malades de longue durée. Mais il n’est pas passé comme une lettre à la poste. Jeudi le dossier a coincé en Conseil des ministres restreint. « Pour nous c’est bloqué. On va vers un conflit », indiquait une source sociale chrétienne flamande lundi matin. Pour rappel, le gouvernement a demandé aux patrons et aux syndicats de négocier ensemble un système visant à ramener sur le chemin du travail les personnes absentes depuis plus de six mois. Un parcours de réintégration serait alors mis en place, dans lequel interviendraient le médecin conseil, le médecin du travail et, le cas échéant, le médecin traitant. Mais le gouvernement demandait que ce parcours prévoie une sanction pour les personnes qui, aptes à travailler, refuseraient le parcours de réintégration. Patrons et syndicats ont donc conclu un accord la semaine dernière. Mais ils ont renoncé au mécanisme de sanction. Dans le texte de l’accord, dont nous avons pru prendre connaissance, ils refusent la sanction au motif que le parcours de réintégration est volontaire, au motif que des sanctions existent déjà et au motif que ces sanctions sont déjà appliquées. Ils relèvent ainsi que le nombre d’exclusions par les médecins conseil des mutuelles est passé de 8.899 sanctions en 2009 à 10.751 en 2014. Une personne qui se voit proposer un parcours de réintégration et le refuse ne serait donc pas privée d’allocation à raison de 10 %, comme le voulait le texte du gouvernement. Cet accord devait être avalisé par le fédéral jeudi dernier. Mais les vice-Premiers n’ont pas trouvé de consensus, malgré l’engagement des deux ministres concernés, Kris Peeters (CD&V) et Maggie De Block (VLD) de défendre l’accord. Renseignement pris, ça coince côté N-VA. Le VLD est également réticent. Pas tant du côté de Maggie De Block, ministre de la Santé, que de son collègue vice-Premier, Alexander De Croo. Le refus de la N-VA nous a été confirmé. Le parti nationaliste flamand souhaite un mécanisme de responsabilisation. Pour les personnes qui sont aptes à revenir au travail, il faut des droits, mais il faut aussi des obligations, estime le parti. La N-VA est donc en faveur d’une sanction financière pour les travailleurs, mais la porte est ouverte pour une négociation. Le parti pourrait envisager que les patrons qui ne jouent pas le jeu subissent également une sanction. Contacté le VLD confirme aussi qu’il est en faveur d’une baisse de 10 % de l’allocation de maladie pour les personnes qui refusent le parcours de réintégration. « Mais il ne faut pas se focaliser sur ce aspect-là, dit une source libérale flamande. Nous estimons qu’une majorité de personnes absentes depuis plus de six mois ne demandent pas mieux que de retourner au travail, éventuellement dans une fonction adaptée. C’est l’essentiel. Mais de son côté, le CD&V a fermé la porte à toute sanction pour les travailleurs.

Votre compte

Réintégration des malades: la N-VA durcit le ton

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)

Avec cette offre, profitez de :

Le fil info

0 Commentaire

Aussi en Politique

Grand format Coronavirus: l’obligation vaccinale du personnel soignant, la loi maudite

Podcast – Obligation vaccinale pour les soignants: tout ça pour ça?

Défi propose d’élargir Bruxelles aux communes de la périphérie

Wallonie: l’ajustement budgétaire permet d’éviter le pire

Bouchez et Nollet ne veulent pas la peau de la Vivaldi

Allez au-delà de l'actualité

À la Une

Etats-Unis: quinze personnes tuées dont 14 enfants dans une fusillade dans une école primaire

Permis à points: le débat est ouvert

Guerre en Ukraine: le double désarroi de Biélorusses en exil

Critique Avec «Tori et Lokita», les frères Dardenne bouleversent à nouveau Cannes

Roland-Garros: Elise Mertens qualifiée pour le 3e tour après le forfait de son adversaire

Dossier Le phénomène des «piqûres sauvages», entre psychose et enquêtes

« Nos collaborateurs sont des empereurs, les clients sont rois »

6 Belges sur 10 sont de plus en plus sensibles à la politique climatique de leur emploi

« Nous donnons de la valeur aux idées et encourageons à les transformer en projets concrets »

Les sections du site

Les services

Groupe Rossel