Yasmina Khadra au «Soir»: «J’ai voulu me mettre dans la tête d’un kamikaze»
La triste actualité a imposé à l’écrivain Yasmina Khadra un nouvel aller-retour vers le sujet du terrorisme. « Khalil », le livre qui en est issu, est une plongée dans l’esprit d’un jeune de Molenbeek.

Bien avant Charlie Hebdo, Yasmina Khadra a observé de près le terrorisme islamiste. En fonction au sein de l’armée algérienne, il était alors un des responsables de la lutte contre le Groupe islamique armé (GIA).
Pourquoi être revenu dans votre livre Khalil sur les attentats de Paris ?
L’attentat en lui-même m’a heurté profondément. C’était une belle soirée, on regardait le match France-Allemagne, on était complètement envoûté par le match. Puis, ma fille est arrivée et m’a dit : « Il y a eu des tirs ». Quand j’ai réalisé, j’étais complètement bouleversé parce que tout cela m’a renvoyé aux attentats en Algérie, mon pays.
Vous étiez à Paris ?

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
Je n'ai pas lu ce livre, mais j'ai tendance à accorder plus de crédit au dire de ces écrivains algériens comme Kamel Daoud ou Boualem Sansal (dont j'ai en revanche lu les livres) et qui connaissent bien, pour en avoir vécu les conséquences, le problème de l'islamisme, qu'aux divagations de groupes communautaristes emmenés par des Rokhaya Diallo et ses consoeurs du PIR et de Lallab avec leurs divagations sur l' oxymoresque "féminisme islamique".
S'il y a bien un propos juste de Yasmina Khadra, c'est de renvoyer dos-à-dos racistes blancs et jihadistes dos-à-dos, ce ne sont en effet que les deux faces d'une même pièce, celle de la guerre, de la haine, de la désolation, de l'inculture. Il faut combattre comme il le dit et avec son expérience (il a lutté dans l'armée algérienne contre le GIA) contre le terrorisme et les islamistes et contre son pendant identitaire, le racisme, la xénophobie. Et il est temps de se préoccuper du second versant de cette reconquête
à condition de ne pas cataloguer de racisme toute opposition à l'islamisme politique.
On n a pas du voir le même Molenbeek