Le chemin de croix des centrales nucléaires se poursuit
Une dégradation du béton a été découverte dans le plafond du bunker aussi bien à Doel 4 qu’à Tihange 2. Bilan : cinq des sept réacteurs nucléaires belges sont en ce moment à l’arrêt. Tous pour cause de problèmes techniques. Les galères se multiplient pour l’exploitant Electrabel.


L’approche de l’hiver s’annonce une nouvelle fois électrique. En cause : la petite santé du parc nucléaire belge. Sur les sept réacteurs de Doel et de Tihange, il n’y en a que deux qui fonctionnent, actuellement. Mais le plus inquiétant, c’est que les cinq réacteurs à l’arrêt sont, tous, confrontés à des problèmes techniques. Une fuite à Doel 1 et Doel 2. Des problèmes de béton ailleurs. Electrabel espère que l’ensemble de ces réacteurs pourront être de retour sur le marché d’ici la fin décembre. Pour éloigner le spectre d’une pénurie d’électricité. Mais l’exploitant n’a pas le pouvoir de décision. Car, dans tous les cas, c’est l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) qui devra donner son feu vert à tout redémarrage. Ce qui pourrait provoquer des arrêts plus longs qu’annoncé.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
Arrêtez de nous emmerder avec ces incidents qui n'en sont pas vraiment; dans les autres pays ça n'est jamais rendu public, sauf via les agences spécialisées.
Et pendant ce temps là on ennuie les petits producteurs du photovoltaïque ( surréaliste )
Si vous lisez l'article il est régulièrement ponctué de: "explique Sylvain Jonckheere, porte-parole de l’AFCN" ou de "le garant de la sûreté nucléaire" ou encore de "dixit l’AFCN", ou "sur son site internet, l’AFCN annonce…." . Si je ne me trompe, l'AFCN (l’Agence fédérale de contrôle nucléaire) est bien "l'agence spécialisée" en Belgique? Pour ma part, je lis plus souvent le site du Soir que celui de l'AFCN. Je remercie donc le Soir de me tenir au courant. A mon avis, il fut une époque où l'on s'échangeait des commentaires similaires aux vôtres du côté de Three Mile Island (Etats-Unis), Kychtym (URSS), Tchernobyl Goiânia (Brésil), Fukushima (Japon).
J'aime beaucoup le parallèle entre LE Nucléaire et la NASA, 2 technologies de l'homme déclarées fiables à 99,99´% lisez donc ceci et tirez en des conclusions.... La NASA a des procédures de sécurité et des budgets démesurés... Ceci n'a pas empêché la navette Challenger d'exploser. Voici pourquoi : Dans son rapport d’enquête, le Columbia Accident Investigation Board (CAIB) qualifie ce phénomène de « normalisation de la déviance » comme ce fut le cas pour le processus ayant conduit à la destruction de Challenger : Dans un premier temps les pertes de mousse isolante étaient considérées comme des incidents de vols devant être résolus avant la mission suivante ; Puis dans un deuxième temps, elles ont peu à peu été considérées comme secondaires et les vols ont continué malgré l'existence d'incidents non résolus ; Enfin, elles sont devenues des « risques tolérés » et les incidents ont été classés sans suite car de même nature que les incidents des vols précédents ; Finalement, elles n'ont plus donné lieu à des rapports d'incidents. Cette normalisation de la déviance a conduit à ne plus considérer, petit à petit, qu'un risque puisse réellement engendrer un accident grave, voire une catastrophe. Ce risque ne fut plus considéré comme un risque devant être résolu puisqu'il n'avait jamais engendré d'accident auparavant… tout en omettant d'évaluer la probabilité que ce risque puisse générer des accidents dans le futur.