Luc Devroe: «Anderlecht n’a ni Pozuelo, ni Carcela mais d’autres profils créatifs»

Qu’attendez-vous de ce déplacement à Trnava ? Tout le monde sait comme l’Europe est importante pour Anderlecht. Après le 1 sur 9, c’est aussi important de faire un bon résultat pour la confiance et le moral. Nous voulons passer l’hiver européen et, dans cette optique, même s’il ne faut pas oublier que Trnava a été champion de Slovaquie, il faut être honnête, sur papier, c’est sans doute l’adversaire le plus abordable. Est-ce que ce match tombe bien après le 1 sur 9 et avant le Clasico ? Il ne faut pas penser au Clasico mais à Trnava. Un joueur préfère toujours enchaîner les rencontres que d’avoir de longues périodes sans match. On n’a pris qu’un point sur les trois derniers matches mais on aurait pu en prendre cinq. Le seul problème, c’est le manque de constance. À Bruges, on a été très bon mais on a oublié de jouer en deuxième période. Même chose contre l’Antwerp et à Genk, toutes les statistiques sont en notre faveur. Il ne fallait pas danser sur les tables après le 12 sur 12 mais il ne faut pas non plus nous enterrer maintenant. Il y a eu 41 mouvements à Anderlecht cet été. Cela serait trop facile si, après deux mois, tout fonctionnait. Le temps, vous n’en avez pas… C’est pour cela que l’accumulation des matches est une bonne chose. Mais prenons un exemple : à gauche, on prend un joueur qui connaît le système (Saief), un jeune (Cobbaut) et on a Amuzu, et, après trois matches, les trois sont sur le flanc. Ça, je ne peux pas le prévoir. Cependant, on a les qualités suffisantes. Il y a des périodes où on joue bien au foot. Pendant 25 minutes, à Genk, on n’a pas vu Berge et Pozuelo. Rien de comparable avec ce qu’on a connu lors des deux dernières saisons. Mais ne manque-t-il pas un élément capable de faire le jeu ? Cela dépend du système de jeu ! Dans tous les matches, on s’est créé assez d’occasions pour gagner. Ok, on n’a pas de Pozuelo ou de Carcela mais on a des joueurs créatifs comme Morioka, Bakkali et peut-être bientôt un jeune qui pourrait percer (NDLR : Yari Verschaeren). Cependant, tout ne peut pas être résolu après un mercato. Il y a encore l’un ou l’autre manquement. Et on pourra toujours corriger le tir en janvier s’il le faut. Et vos attaquants qui ne marquent plus… Il y a un mois, vous disiez qu’ils marquaient trop ! Santini n’a peut-être pas marqué mais vous avez vu comme il court… Et si un des deux se blesse ? Dauda est aussi blessé et très jeune… Dauda est apte. Et Saelemaekers et Bornauw sont aussi très jeunes ! Il a marqué 25 buts en Espoirs. Ok, c’est en Espoirs mais on ne pourra le juger que quand il aura joué quatre, cinq, six fois. Je dois aussi avouer qu’on a essayé de transférer Awoniyi (NDLR : parti à Gand) mais il a marqué combien de buts depuis lors ? De plus, en principe, le système de Vanhaezebrouck n’est pas un système avec deux attaquants… On vous reproche aussi le dernier jour du mercato avec le raté de Markovic et le prix de Sanneh (8 millions)… Pour Sanneh, nous avons fait une première proposition le 15 juin ! C’était un dossier prioritaire. Nous avions une alternative avec Gouano, puis une troisième piste. Mais rien ne bougeait. Pensiez-vous dépenser autant d’argent ? Vous étiez-vous fixé une limite ? On a dépassé la limite, c’est certain. On était à 100 % convaincu par le joueur. Est-ce que le dossier Mbemba vous a bloqué ? Non. Je suis très content qu’il ne vienne pas. C’était de la nostalgie. Et gagner des matches avec de la nostalgie, c’est toujours dangereux. Et Markovic, n’était-ce pas de la nostalgie ? Oui, c’est pour cette raison que je ne suis pas mécontent qu’il ne vienne pas. Regardez ses statistiques ! Pourquoi avoir tenté le coup alors ? On a essayé à notre tarif, avec une convention avec Liverpool. Que se passera-t-il si vous perdez ce jeudi ? La même chose que si nous perdons contre le Standard : rien. On sera déçu, très déçu mais il ne se passera rien. Comment avez-vous pris le tweet de Marc Coucke ? C’est sa responsabilité. Chacun son style. Je n’ai aucun problème avec cela. Certains y ont vu une critique du coach… Moi pas. Lui pas. Hein pas. Le principal problème, c’est le manque de points ou le style de jeu ? Il y a des problèmes ? Il y a des gens qui créent des problèmes ! Quand on fait 1 sur 9… On ne peut pas changer les résultats. Mais après le match de Trnava, on joue quatre fois à domicile.

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