Pénurie d’électricité: l’opposition critique fermement Marghem dont la «responsabilité reste entière»
La ministre fédérale de l’Énergie Marie Christine Marghem estime au nom du gouvernement fédéral que la « responsabilité » d’Electrabel est « lourdement engagée » après le « coup de tonnerre » de l’annonce de la non disponibilité de six des sept réacteurs nucléaires en novembre.

Outre du CD&V, parti de la majorité qui a réclamé de l’entendre à la Chambre, la ministre fédérale de l’Énergie Marie Christine Marghem a fait l’objet de vives critiques de l’opposition dans la polémique sur la sécurité d’approvisionnement du pays en électricité.
« La confiance aveugle de la ministre en Engie-Electrabel, qui lui avait caché l’information de la fermeture de Tihange 3, pose beaucoup de questions. Et les propos de la ministre ne sont pas de nature à rassurer les citoyens et les entreprises pour qui la facture et la survenue de coupures d’électricité risquent d’augmenter de manière conséquente », a commenté Michel de Lamotte (CDH).
« Il y a deux semaines, Mme Marghem s’autocongratulait sur son bilan. Mais quel est-il réellement ? Chaos dans les centrales, factures d’électricité qui augmentent, risques de coupures d’électricité, transition énergétique au point mort », a ajouté le PS de la Chambre.
Le SP.A a jugé « inouï » que la ministre renvoie la responsabilité à Electrabel, « sans venir avec la moitié d’une solution ». Les socialistes flamands pointent aussi du doigt la N-VA, qui ne cache pas son soutien à l’énergie nucléaire.
La responsabilité de Marghem reste « entière »
« Bien entendu qu’Engie Electrabel est en première ligne dans la situation actuelle, mais la responsabilité de la ministre Marghem reste entière : c’est elle qui a voulu prolonger les vieilles centrales de Doel 1 et Doel 2 à la hussarde et en dépit du bon sens », a renchéri Jean-Marc Nollet, chef de groupe Ecolo-Groen à la Chambre.
Les Verts estiment que les signaux d’alarme ne manquaient pas, comme en octobre 2017 lorsque le problème de béton a été découvert dans le bunker de Doel 3. « Le risque, aujourd’hui avéré, que ce même problème se reproduise dans les trois autres réacteurs du même type a été, comme trop souvent, minimisé par les autorités en place, tandis que le gouvernement Michel s’enferme dans un ’tout au nucléaire’ dont le consommateur paiera injustement la facture. »
La ministre est attendue mercredi au Parlement.
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