Les jeunes francophones inquiets pour leur avenir
Une étude de l’UCL commandée par les Jeunes CSC montre l’état de la précarité des jeunes sur le marché du travail. Une situation interpellante, révélatrice de la place qu’une société laisse à sa jeunesse. Avec un contraste saisissant entre le nord et le sud du pays.

I l y a une forme de banalisation de l’insécurité des jeunes quand ils entrent sur le marché du travail. Ce qui est interpellant également, c’est d’avoir une jeunesse – les sans-emploi mais aussi les étudiants – qui a moins de 25 ans et est déjà inquiète pour son avenir. » Les conclusions de la sociologue Patricia Vendramin (UCL) à propos de l’étude que lui ont commandée les jeunes CSC mettent en lumière le sentiment de précarité des 18-30 ans sur le marché du travail. Ainsi, six jeunes francophones sur dix (61 %) avouent leur inquiétude quant à leur avenir professionnel. La peur de perdre son boulot touche 45 % d’entre eux, tandis qu’un francophone sur deux dans cette tranche d’âge estime que s’il perdait son travail, il peinerait à en retrouver un aussi bon. La peur du déclassement est en outre plus prononcée chez les femmes (51 %) qui chez les hommes (37 %).
L’étude met également en lumière un net contraste Nord-Sud. La réalité en Flandre semble en effet nettement plus rose. Ainsi trois néerlandophones sur dix parmi les 18-30 ans se disent inquiets pour leur avenir. Ils sont plus de la moitié (56 %) à déclarer une bonne situation financière (pour un francophone sur trois). Et 61 % à n’avoir connu de période sans emploi depuis l’obtention de leur diplôme (pour 30 % de francophones). D’ailleurs, un Flamand sur deux parmi cette tranche d’âge a décroché son CDI moins de douze mois après avoir quitté l’école.
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