Polémique à Tubize: un échevin de l’urbanisme peut-il être agent immobilier?
Selon l’Institut professionnel des agents immobiliers, il n’y a pas d’incompatibilité.


E n devenant échevin, M. Pinte avait promis de ne s’occuper que de la Ville. Pourtant, on découvre qu’il est représentant permanent de la SA Cofimbel et qu’il est devenu associé actif de l’immobilière Nathalie Manouvrier. Cette dernière société s’occupe aujourd’hui de la vente de biens immobiliers dont les permis ont été délivrés par le collège communal. Et c’est la même chose pour l’échevin Picalausa, pour d’autres biens. Ce dernier avait déjà été démis de son poste d’échevin en 1990 pour cette raison d’incompatibilité entre les deux fonctions. »
Le Tubizien Marc Delcourte n’a pas dû faire de longues recherches. Toutes les informations, il les a trouvées sur internet. Et à quelques jours des élections communales, il jette ce pavé dans la mare.
Pourtant, du côté de l’IPI, l’Institut professionnel des agents immobiliers, Claire Gilissen, responsable francophone du service communication, nous précise directement qu’il « n’y a aucune incompatibilité entre les mandats électifs et la fonction d’agent immobilier. Tout ce que l’on demande à nos membres, c’est qu’ils respectent scrupuleusement notre code de déontologie. Et particulièrement l’article 38 qui veut que tout agent immobilier se doit d’éviter tout conflit d’intérêts. »
En clair, cela viserait par exemple un agent immobilier qui agit en même temps pour le compte d’un vendeur et pour celui d’un acquéreur. Et qui jouer donc sur les deux tableaux.
Question d’intérêt
« Mais qui dit conflit d’intérêts, dit intérêts !, rétorque Pierre Pinte (MR), l’échevin de l’Urbanisme. En ce qui me concerne, j’ai respecté ma parole. Ma feuille des contributions est sur le net. Je touche 2.400 euros net comme échevin. Et c’est tout. Pour la SA Confimbel, je travaille gracieusement, tandis qu’à la suite du décès inopiné du patron de l’immobilière Manouvrier, je me suis porté garant le temps que le petit-fils par alliance passe son stage et obtienne son numéro d’agréation, et pour que le personnel soit payé en fin de mois. Une mission à titre gratuit qui a duré moins d’un an. C’est vrai aussi, que depuis peu, j’ai repris du service et que je vais donner des cours, car il se peut que le 14 octobre, je sois au chômage. »
Et d’expliquer que « lorsqu’on accorde un permis, il se passe des mois avant qu’un agent immobilier ne soit chargé de la vente des biens. Il n’y a aucune corrélation entre les deux. »
Même explication pour Michel Picalausa (PS), qui ajoute : « C’est vrai qu’accorder un permis est une décision collégiale, mais je n’ai suivi aucun dossier d’urbanisme. Quant à ma démission de 1990, elle a été forcée par le bourgmestre d’alors avec qui j’avais des relations tendues. Pour une question d’incompatibilité qui n’en était pas une… »
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir15 Commentaires
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Posté par Dechamps Pascal , vendredi 5 octobre 2018, 1:39
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Posté par LIENARD NORBERT, jeudi 4 octobre 2018, 20:08
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Posté par Bladfeld Samuel, jeudi 4 octobre 2018, 20:04
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Posté par Rousseau Jean-pierre , jeudi 4 octobre 2018, 20:01
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Posté par Lambert Paul, jeudi 4 octobre 2018, 19:16
Plus de commentairesMedisez, médisez, il en restera toujours quelque chose...
Conflit d intérêts donc NON
S'il était PS on aurait déjà répondu à la question
La réponse: uniquement si MR ? NB: il y a encore des cons qui croient que les politiciens sont des bénévoles.
la réponse est évidente c'est non