Dans quel cas peut-on parler de légitime défense?
Le cambriolage, dans la nuit de mercredi à jeudi, à Comblain-au-Pont, a débouché sur la mort d’un des agresseurs puis l’arrestation du pompiste qui a tiré. Reposant la question de ce qui constitue la légitime défense.

Il était 4 heures du matin, ce jeudi, lorsque la police de Comblain-au-Pont a reçu un appel de l’épouse d’un pompiste septuagénaire. Il avait été victime d’un vol, avait-elle expliqué, et il y avait eu des coups de feu. Deux minutes plus tard, alors que la patrouille était en route vers la pompe, un nouvel appel les alertait que le corps d’un homme grièvement blessé avait été déposé (par ses complices en fuite) devant la maison d’un médecin, non loin, rue de Poulseur. À l’arrivée des policiers, le jeune homme touché, vraisemblablement atteint d’une seule balle, était toujours en vie mais perdait énormément de sang. Malgré l’intervention rapide du Smur, il est décédé sur place. Immédiatement, précise la première substitute du parquet de Liège, Catherine Collignon, le magistrat de garde, le juge d’instruction, l’expert balistique et le médecin légiste ont été appelés sur les lieux.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Légitime défense ou non, je crois savoir (mais je ne suis pas juriste) qu'une mise en détention implique l'existence de au moins l'une des trois craintes résumées sommairement ci-après : 1. risque de récidive 2. risque de non présentation à la justice (fuite, etc.) 3. risque de pression sur les victimes, les témoins et/ou de destruction de preuves Je vois donc mal ici ce qui "justifie" l'emprisonnement de ce monsieur. Quant au fond de l'affaire, ayant été moi-même victime d'un cambriolage en juillet 2017, j'avoue le comprendre et même ne pas regretter la mort d'un voyou.
A ce stade de l'enquête, un certain nombre de devoirs doivent encore être faits et il est logique, dans la mesure où l'affaire est qualifiée de meurtre, d'opérer avec une certaine prudence. Par la suite, il est très probable qu'une mesure de remise en liberté intervienne mais il faudra quand même laisser un peu de temps à la justice pour fonctionner. De plus, la sécurité de l'auteur des coups de feu est peut-être elle-même à évaluer. De représailles de la famille ou d'amis de la personne décédée intervenant dans certains cas. Enfin, si la qualification de meurtre est retenue, il y aura de la prison ferme. Mais les jours de "préventives" seront décomptés.