Les délégués aux droits de l’enfant interpellent le Premier ministre sur les enfants enfermés
Ils s’inquiètent des troubles psychologiques qu’occasionne cet enfermement sur ces enfants.

Le délégué général francophone aux droits de l’enfant, Bernard De Vos, et son homologue flamand, Bruno Vanobbergen, ont adressé jeudi dernier un courrier au Premier ministre Charles Michel sur la situation d’enfants d’une famille enfermés depuis le 14 août au centre 127bis de Steenokkerzeel. Ils s’inquiètent des troubles psychologiques qu’occasionne cet enfermement sur ces enfants. M. Michel n’a pas encore donné de suite à cette interpellation, précise M. De Vos.
MM De Vos et Vanobbergen ont rendu visite à plusieurs reprises à cette famille et disent avoir constaté «le malaise et les troubles psychologiques occasionnés aux enfants par cet enfermement».
Ils rappellent que le Comité des droits de l’enfant des Nations unies, saisi par cette famille, a demandé le 24 septembre dernier leur libération immédiate en guise de mesure urgente et provisoire, considérant qu’il existait «un risque raisonnable qu’un préjudice irréparable soit causé aux enfants».
Mais cette requête du Comité de l’ONU n’a reçu aucune réponse, selon les délégués.
Position officielle
«Si les informations dont nous disposons aujourd’hui sont exactes, l’Office des étrangers est la seule instance à avoir réagi officiellement, en déclarant que le Comité des droits de l’enfant n’est pas compétent en la matière. Il semble plutôt qu’il ne revient nullement à une administration la qualité d’apprécier l’autorité d’une instance internationale sur base d’une Convention dûment ratifiée par la Belgique», soulignent les deux responsables.
Ils demandent donc au Premier Ministre de communiquer la position officielle de son gouvernement quant à la demande du Comité.
La Belgique doit se soumettre aux décisions du Comité en vertu de la Convention relative aux droits de l’enfant qu’elle a ratifiée, pointent les délégués. «Le non-respect d’une telle mesure provisoire constitue une violation du droit international engageant la responsabilité internationale de la Belgique», concluent-ils.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir13 Commentaires
Heureusement qu'il y a encore des Jean Beckers et des Michel Brasseur en ce monde! Même s'ils parlent dans ce qui semble un désert, un jour, peut-être, leurs opinions recommenceront à persuader ceux d'entre nous qui se contentent de critiquer d'une langue de vipère les actions d'empathie envers les plus démunis qu'ils ont tort et n'arrivent qu'à se diminuer eux-mêmes.
"Tristes personnages...nous les payons pour qu'ils critiquent nos lois" Les Délégués aux Droits de l'enfant font tout simplement leur boulot, celui de sauvegarder les Droits des enfants, et, accessoirement, notre démocratie par le jeu des contre-pouvoirs et des garde-fous. Et puis nous payons aussi les Ministres, qui mènent des politiques contraires aux Droits de l'enfant. Qui parle d'arrêter de payer les Ministres ? Ministres qui sans doute ont voté les lois instituant les Délégués généraux... Les yakas, les yakas "virer", cela sent tout de même le simplisme ! Le simplisme peut-il vraiment résoudre des choses complexes?
Et si on mettait Mme Michel et son enfant en prison pendant 1 heure, il réagirait comment le "Premier?? Il indiquerait gentiment les Conventions internationales signées par la Belgique? Ou il peterait un câble? Nos ministres ont autant de coeur que l'oeil de verre de Le Pen!! Votons-les dehors!
Tristes personnages à virer. Nous les payons pour qu'ills critiques nos lois Mais où allons nous ?
C'est l État de Droit, mon grand, le droit de critiquer l'état! Surtout quand il ne respecte pas des principes de Droit fondamentaux qu'il a signés...