Plus de 7.000 enfants pris en charge en raison de maltraitance en Fédération Wallonie-Bruxelles en 2017
En moyenne, une vingtaine de cas sont traités par jour, relève La Dernière Heure.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, les équipes des services d’aide à la Jeunesse (SAJ) et celles de protection de la Jeunesse (SPJ) ont réalisé, en 2017, pas moins de 7.559 prises en charge d’enfants en raison d’une suspicion de maltraitance ou d’une maltraitance avérée, rapporte La Dernière Heure mercredi. «Cela représente 20% des jeunes pris en charge par nos services l’an dernier», confirme le ministre de l’Aide à la jeunesse, Rachid Madrane (PS).
En moyenne une vingtaine de cas sont traités par jour, relève La Dernière Heure. Sur les 7.559 prises en charge, dans 64%, il s’agit d’enfants victimes de négligence. Dans 27%, il est question de maltraitance physique (ou de suspicions de maltraitance physique). La maltraitance psychologique (les mineurs confrontés à la violence conjugale en font partie) touche, elle, un enfant sur cinq pris en charge par les SAJ et SPJ. Enfin, 10%, soit près de 755 cas, concernent des enfants victimes de maltraitance sexuelle.
Les enfants qui grandissent dans des environnements à risque (alcoolisme des parents, attitudes éducatives inadéquates, etc.) s’ajoutent aux catégories citées plus haut.
Lancement d’un plan de prévention
Le ministre de l’Aide à la jeunesse Rachid Madrane vient d’obtenir le feu vert pour le lancement d’un plan de prévention contre la maltraitance infantile. Quelque 750 agents de l’Aide à la jeunesse seront formés pour posséder «des balises cliniques communes pour mieux détecter les moindres indices d’état de danger», précise le ministre. La promotion du service Écoute-Enfants, la ligne gratuite 103, sera également renforcée. Des campagnes de sensibilisation seront prochainement organisées à destination tant des enfants que de leurs parents.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
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Posté par Petitjean Marie-rose, mercredi 10 octobre 2018, 12:56
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Posté par Petitjean Marie-rose, mercredi 10 octobre 2018, 12:45
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Posté par Bielande Philippe, mercredi 10 octobre 2018, 10:50
Plus de commentairesComment s'étonner que la maltraitance surgisse dans les familles (ou dans tout lieu où vivent des enfants) quand on constate la violence imposée par la société (manque d'emplois, soumission à un management parfois imbécile à tous les niveaux d'une entreprise, privée ou publique, transports publics bondés, en retard, circulation automobile mal organisée, rodomontades et impuissance des politiques, creusement des écarts, etc. etc. ? La liste est longue de tout ce qui empoisonne les parents, pourtant bien intentionnés dans leur immense majorité !
Philippe, voilà bien une accusation gratuite. Par ailleurs, il me semble que le ministre confond prévention et détection. Si cette dernière est indispensable, la première devrait s'améliorer : comment mieux comprendre ce qui produit la maltraitance pour mieux la prévenir, comment favoriser la bientraitance, comment mieux subsidier les services qui s'occupent de soutien à la parentalité et qui, souvent, doivent s'appuyer sur le bénévolat, etc. ?
Je crois que le Mr le Ministre n'est jamais entré dans une institution médico pédagogique, il devrait se faire petite souris et y aller voir en dehors des rencontres officielles et des tournées d'inspection prévues un mois à l'avance. Il y découvrirait d'autres cas de maltraitance dus non pas à l'institution elle meême, mais à son mode de fonctionnement et surtout à un manque de compétence du personnel dit spécialisé.