Austérité et stagnation: le dilemme italien
Rome fait le pari de la relance – un jeu dangereux, selon les gardiens de l’orthodoxie budgétaire européenne. Mais tenir à tout prix la trajectoire de réduction du déficit, au risque de saper une croissance déjà anémique, est-il plus crédible ?


La Ligue et le Mouvement 5 Etoiles avaient annoncé la couleur lors de la campagne électorale : au pouvoir, ils tourneraient le dos à l’austérité au profit d’une politique de relance budgétaire. Dont acte. Rome est bel et bien décidée à sortir des clous des règles européennes, quand bien même ses partenaires (et de nombreux économistes) l’accusent de jouer avec le feu.
Sans doute peut-on considérer que le gouvernement Conte joue un jeu dangereux, qui, comme on dit, inquiète les marchés financiers. Le taux d’intérêt des obligations souveraines italiennes à dix ans a dépassé en début de semaine les 3,5 %, un niveau inédit depuis le printemps 2014. Or, avec une lourde dette, les finances publiques italiennes sont particulièrement sensibles à toute élévation de la charge d’intérêt.

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir0 Commentaire