Communales 2018: Di Antonio appelle ses électeurs à faire un selfie avec leur bulletin de vote (vidéo)
Le ministre wallon de l’Environnement a incité ses électeurs à voter pour l’ensemble de la liste « Dour Demain », comme il comptait le faire.

Ce samedi, en direct live sur Facebook pour le meeting de la liste « Dour Demain », le ministre wallon de l’Environnement Carlo Di Antonio a incité ses électeurs à voter pour l’ensemble des candidats de la liste. Le ministre a expliqué que c’est ce qu’il ferait et qu’il allait le prouver. En envoyant un selfie avec son bulletin de vote.
Cette « demande » en a fait réagir plus d’un, mettant en avant le secret du vote.
Mais comme l’a expliqué à la RTBF un constitutionnaliste et professeur de droit public à l’Université de Namur : le secret du vote est un droit, pas un devoir. « Une fois qu’il a voté, l’électeur est libre de révéler son vote, commente-t-il. Rien n’empêche en effet de dire pour qui on a voté. La limite se situe évidemment dans le bureau de vote : il n’est pas permis d’y tenir des propos susceptibles d’influencer les autres votants. »
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir7 Commentaires
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Posté par Poels Jean-pierre, jeudi 11 octobre 2018, 9:42
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Posté par Christian Radoux, mercredi 10 octobre 2018, 23:49
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Posté par LIENARD NORBERT, mercredi 10 octobre 2018, 23:14
Plus de commentairesLe danger de cette pratique serait qu’elle soit utilisée pour exercer des pressions politiques. "En Sicile, la mafia intimidait les gens à l’entrée des bureaux de vote et leur confiait un téléphone portable, raconte Cédric Istasse. Ils donnaient une consigne de vote et demandaient qu’une photo soit prise avec le téléphone afin d’avoir une preuve à la sortie d’isoloir." Depuis, le gouvernement italien a adopté un décret interdisant les téléphones portables et autres types d’appareils permettant de prendre des photos dans les isoloirs. L’indépendance des électeurs n’était plus garantie, tout comme le secret de leur vote. La Belgique est loin d’être dans cette situation, mais rien ne dit que cette pratique ne pourrait pas donner lieu à des dérives qui mettrait à mal le secret du vote, principe fondamental de notre Constitution.(sources RTBF) (sources RTBF)
M. Di Antonio est capable du meilleur comme du pire, du plus intelligent comme du plus stupide. Côté positif, je salue par exemple bien bas sa détermination, son courage, sa résistance à tous les lobbies dans la défense des animaux. Mais, côté négatif, sa dernière idée rapportée ici est vraiment une horreur. En effet, elle revient à supprimer pratiquement,***le droit*** au secret du vote. Car, si le juriste de Namur a formellement raison, il ne réfléchit guère en se référant à un temps où la technologie, ou plutôt son absence, le garantissait. Qui empêchera maintenant un quelconque politicard clientéliste d'exiger en coulisse la preuve d'un vote en sa faveur ? Vous me rétorquerez peut-être que la déclaration du ministre n'y changera rien. Soit ! Mais abonder publiquement en ce sens est d'une irresponsabilité rare.
On est vraiment dans une école maternelle