Footbelgate: Sven Mary dénonce les conditions d’inculpation «intolérables» de son client

L’agent de joueurs Karim Mejjati a été inculpé pour blanchiment et placé sous mandat d’arrêt dans la nuit de jeudi à vendredi, dans le cadre de la vaste enquête touchant le football belge.

Son avocat, Sven Mary, est particulièrement remonté contre les conditions d’inculpation de son client. Interpellé mercredi matin, Karim Mejjati n’a pu être entendu par la police judiciaire que jeudi. Or, le temps pressait pour ne pas dépasser le temps limite de 48h maximum de privation de liberté. « Voyant que mercredi après-midi il restait autant de personnes à interroger et à déférer devant le juge, pourquoi n’a-t-on pas (tout de suite !) requis un second juge ? Finalement, ce second juge a été requis jeudi à 18h30. Et mon client est passé devant un troisième juge à 1h30 du matin… Évidemment, il ne connaissait pas le dossier. Il n’avait même pas pris connaissance de l’audition de Karim Mejjati par la police ! », s’exclame Me Mary.

« Intolérable »

« C’est comme cela que l’on prend la décision importante de priver de liberté une personne ? Sans connaissance de cause ? C’est intolérable ! »

Qu’est-il reproché à Karim Mejjati ? Selon son avocat, « tout est fondé sur une seule facture de 95.000 €, retrouvée dans la comptabilité de la société de M. Mejjati ». « Qu’est-ce que cette facture a de suspect ? C’est la question pertinente ! J’ai posé la question au juge, qui était incapable de me répondre. Qu’est-ce qui constitue l’infraction de blanchiment ? Je l’ignore donc », déclare l’avocat de l’agent.

Karim Mejjati passera mardi matin en chambre du conseil pour statuer sur le maintien ou non de sa détention.