Defraigne sur le recul du MR aux communales: «Les partis traditionnels doivent se remettre en question»
Les négociations commencent à Liège et Christine Defraigne en est au cœur. Le PS reste premier, mais n’a plus de majorité. Il va devoir composer.

Christine Defraigne (MR), était l’invitée de Matin Première ce mardi, alors que la liste socialiste, emmenée par Willy Demeyer, préserve une position dominante à Liège, mais sans majorité. Les négociations démarrent, et le MR de Christine Defraigne arrive en deuxième position, talonné par le PTB de Raoul Hedebouw, qui a réussi une forte ascension.
Le MR a fait 18 % a Liège dimanche. A Bruxelles notamment, le parti a perdu quatre maïorats. « Les partis traditionnels doivent se remettre en question. Est-ce qu’on a la bonne méthode, le bon langage, voir s’ils ne passent pas à côté de thèmes très importants. Et je pense personnellement, il faut que dans mon parti que l’on fasse plus attention à la vie en ville. Les villes à la campagne, ça a eu un coût environnemental, un coût social, et se dire que les défis des villes sont très importants. Les villes sont les réceptacles de plus de difficultés, de plus d’enjeux, mais elles sont aussi la solution, l’avenir. J’en ai un peu marre que l’on oppose les rats des villes et les rats des champs. Les villes sont le défi d’aujourd’hui. ». « Tout le monde doit balayer devant sa porte, faire son autocritique », considère Christine Defraigne.
Pour la candidate MR, le parti est tout à fait légitime à Liège. « Bien sûr que je suis légitime. Nous sommes le deuxième parti, nous avons dix sièges, et je fais, en ce qui me concerne, un très bon score de préférence. ». « Le PS consulte, il fait un exercice démocratique pour voir avec qui il peut le mieux travailler. »
Quant à une possible alliance avec le PS et le PTB : « Vous ne m’appellerez jamais Madame Demeyer. Il n’y a pas de mariage, ni de fiançailles pour l’instant », a déclaré Christine Defraigne. « Je n’ai pas l’intention de faire ni une parade nuptiale, ni les épreuves de Koh Lanta pour avoir un totem d’immunité. On verra si nous sommes compatibles ».
Est-ce que la main tendue des socialistes au PTB la surprend ? « Non », répond Christine Defraigne. « Il y a peut-être une consigne qui vient d’en haut », « Le PTB doit montrer son vrai visage et montrer s’il est prêt à gouverner. C’est plus compliqué que de faire des discours ». Mais Christine Defraigne considère le programme du parti comme « impraticable », bien qu’elle insiste sur l’importance d’écouter les électeurs. « L’électeur a toujours raison. Il faut prendre en compte, sans démagogie, ce qu’il exprime comme message. On parle du PTB, ce sont des programmes impraticables, mais j’entends le message qui est là. »
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
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Posté par Denis Jean-pierre , mardi 16 octobre 2018, 17:47
Plus de commentairesIMPRATICABLE comme les congés payés etc ..."Ainsi, en quelques jours, une réforme sociale considérée comme utopique pendant des décennies est finalement adoptée. On connaît la suite avec ces images des premiers départs massifs (et encore il ne furent qu'environ 600.000 en 1936, puis 1,8 million en 1937), l'essor des colonies de vacances, l'invention des billets SNCF à tarifs réduits, etc..." LA TRIBUNE 31/07/2013