Jacky Munaron n’épargne pas l’arrière-garde d’Anderlecht: «Le point faible, c’est la défense»
Ce jeudi soir, en Europa League, contre Fenerbahçe, Anderlecht a une fois de plus fait preuve de fébrilité défensive. Le constat est interpellant : depuis le début de cette saison, les Mauves n’ont réussi à garder le zéro derrière qu’à deux reprises. Contre Eupen, ce dimanche, Didillon, le gardien du Sporting, tentera de réaliser seulement sa troisième clean sheet.

Si l’attaque anderlechtoise va mieux depuis quelques semaines, avec un Dimata retrouvé depuis ses exploits avec les Diablotins et un Bakkali qui commence petit à petit à se montrer indispensable, l’arrière-garde bruxelloise souffre toujours autant. En effet, contre Fenerbahçe, les Mauves ont, une fois de plus, manqué de solidité. Alors qu’ils menaient de deux buts, ils se sont fait rattraper en prenant deux roses évitables.
Depuis le début de cette nouvelle saison, le RSCA a déjà encaissé 20 buts en 15 rencontres jouées, toutes compétitions confondues. Soit plus d’un but par match…
« À chaque fois, le point faible, c’est toujours cette défense », lance Jacky Munaron, l’ancien gardien international qui a porté à presque 300 reprises le maillot anderlechtois dans les années 70 et 80. « Contre les Turcs, c’est elle qui les relance. Il y a toujours des remarques à faire dans ce secteur de jeu. Si cela se répète autant de fois, c’est qu’il y a un manque de qualité. Car je suis persuadé que Hein Vanhaezebrouck briefe bien ses joueurs sur les qualités des adversaires avant la rencontre. Je suis sûr qu’il leur montre leurs phases de jeu préférées et qu’il tape toujours sur le même clou. »
En tant qu’ancien gardien, Munaron, qui s’occupe aujourd’hui des portiers à Halle-Gooik, champion de Belgique de football en salle à l’Union belge, a bien évidemment un œil attentif sur les prestations de Thomas Didillon, le titulaire anderlechtois depuis le début de la saison. « Pour avoir revu les buts de jeudi soir, je pense qu’il y avait mieux à faire », explique-t-il encore. « Mais il est encore jeune et il a beaucoup à apprendre. Car Anderlecht, ce n’est pas la même chose que Metz (ndlr : il est arrivé à l’intersaison en provenance de ce club de Ligue 2). Il n’est pas mauvais, mais il doit engranger de l’expérience, notamment avec des matches de Coupe d’Europe. Cependant, il a déjà réalisé quelques beaux arrêts. Et depuis le début de cette saison, c’est le seul qui évolue à son niveau en défense. »
Contre Eupen, le gardien de but du RSCA tentera de garder le zéro, chose qu’il n’est plus parvenu à réaliser depuis presqu’un mois. C’était lors du match nul et vierge contre Saint-Trond le 30 septembre (il avait réalisé son autre clean sheet contre Mouscron le 17 août).
Face aux Pandas, les Mauves tenteront également d’accrocher un quatrième match d’affilée sans défaite, et un troisième succès de rang en championnat. Cela leur permettrait de réellement se relancer, et de laisser définitivement derrière eux leur mois de septembre catastrophique. Une victoire leur permettrait également de, peut-être, se rapprocher du leader Genk qui se déplace à Sclessin en début d’après-midi.
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