Concours de médecine: le comité étudiant fait marche arrière
Le comité interuniversitaire des étudiants en médecine (Cium) et l’Absym réclamaient un concours pour éliminer le surplus de lauréats à l’examen d’entrée. Le premier a finalement changé d’avis.


Après l’examen d’entrée, les étudiants en médecine ayant entamé leurs études en septembre dernier vont-ils se voir imposer une épreuve de sélection supplémentaire en fin de troisième année ? C’était en tout cas, jusqu’il y a quelques jours, la proposition choc de l’association de syndicats médicaux Absym et, plus étonnant, du « comité interuniversitaire des étudiants en médecine » (le Cium).
Pour mémoire, ils sont 1.042 à avoir réussi l’examen d’entrée alors que le gouvernement fédéral ne leur réserve que 505 numéros Inami (le sésame d’accès à une spécialisation) au bout de leurs six premières années. Même en estimant un taux d’échec à 15 %, il paraît évident à ce stade que l’histoire récente se répétera : il y aura trop de diplômés par rapport aux entrées possibles dans la profession (même si, il faut le rappeler, le gouvernement ferme les yeux sur les centaines de médecins européens qui débarquent sur le territoire sans condition).
Face à cette situation, l’Absym et le Cium ont donc créé l’événement en jugeant l’affaire « inacceptable et inhumaine » et en proposant « d’éliminer le surplus des 500 étudiants de cette cohorte via l’instauration d’un numerus fixus unique après le bac ». Ce qui revient ni plus ni moins à imposer un concours en fin de troisième à des étudiants qui ont déjà réussi l’examen d’entrée. Dans la foulée, ils proposaient de régler définitivement le problème pour l’avenir en imposant un concours d’entrée avec numerus fixus en lieu et place de l’examen d’entrée.
Autant le dire, même si le ministre Marcourt ne veut pas en entendre parler, qualifiant la proposition de « surréaliste », l’idée a semé un vent de panique dans les auditoires de première médecine à la rentrée lundi matin.
Seulement pour l’avenir
Surprise pourtant lundi soir : le Cium a « clarifié » sa position sous forme de rétropédalage en règle, se distanciant dès lors des positions de l’Absym. « A la suite des répercussions médiatiques importantes de la lettre adressée aux ministres en charge du dossier médecine », le Cium demande désormais « qu’un numéro Inami soit accordé à tout étudiant en cours de cursus, y compris donc les étudiants ayant réussi l’examen d’entrée cette année. Suite à la réussite de cette épreuve, il demande que ces étudiants n’aient pas à passer une sélection supplémentaire en cours ou en fin de cursus ».
Par contre, il maintient sa proposition pour la suite : « Pour éviter que des surnuméraires soient produits l’année prochaine, alors que le système de lissage négatif reste d’application, le Cium demande que l’examen d’entrée présent actuellement soit changé en un concours d’entrée avec places fixées ». Il justifie enfin : « Une sélection à l’entrée étant scientifiquement la pire façon de sélectionner des futurs médecins, cette dernière est une mesure urgente à adopter si nous voulons éviter une nouvelle prise d’otage des étudiants ».
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