Pénurie de médicaments: des solutions existent
Incitants fiscaux pour relocaliser en Europe, amendes pour les fraudeurs et exigence de transparence sont au menu des solutions envisagées.

Que faire contre la pénurie de médicaments ? 413 médicaments manquent en Belgique. Certes, pour certains d’entre eux, on dispose d’un générique ou il n’est pas compliqué de trouver une molécule qui a le même effet. Mais certains sont des vaccins, anticancéreux ou antibiotiques essentiels pour guérir voire pour maintenir en vie des patients. Si certaines indisponibilités peuvent être compensées par des stocks, certaines pénuries s’étendent jusqu’à trois ans ! L’interruption des traitements peut entraîner des dépenses supplémentaires pour la Sécu, les médicaments de remplacement étant facturés au prix fort.
Le sénat français vient de préconiser notamment de recourir aux pharmacies de l’armée ou de briser les monopoles des firmes pharmaceutiques en leur imposant une fabrication par une autre firme, en reversant aux propriétaires un droit d’auteur « raisonnable ». Une solution mal vue par certaines firmes, certaines s’octroyant des marges de mille pour cent ou davantage !
Notre enquête révèle aussi l’autre face du monde pharmaceutique, où menaces, chantage, corruption ou malversations se rencontrent plus fréquemment que ne le laisse deviner une image policée sur papier glacé. Un seul objectif semble surmonter tous les autres : gagner des parts de marché et accaparer un profit maximum.
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