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David Diop remporte le Goncourt des lycéens avec «Frère d’âme»

Il a séduit le jury «pour sa vision terrible de la Grande Guerre, entre Afrique et Europe, sagesse et folie».

Temps de lecture: 2 min

Le romancier David Diop a remporté jeudi le convoité Goncourt des lycéens, qui fête cette année ses 30 ans, pour «Frère d’âme» (Seuil), histoire d’amitié, jusqu’à la folie, dans l’enfer des tranchées.

Le roman a été choisi au 2e tour, par 5 voix sur 13, devant «Le Malheur du Bas» (Albin Michel) d’Inès Bayard et «La vraie vie» d’Adeline Dieudonné (L’Iconoclaste). Le jury a été séduit par «sa vision terrible de la Grande guerre, entre Afrique et Europe, sagesse et folie».

Finaliste malheureux du Femina, du Médicis, du Goncourt et du Renaudot, David Diop était le seul auteur à figurer dans toutes les sélections des grands prix littéraires d’automne et le seul homme en lice pour le Goncourt des lycéens.

«Je suis extrêmement heureux d’avoir été choisi par vous parce que je suis enseignant et que j’ai enseigné en lycée à la fin du siècle dernier, mais je garde toujours dans mon coeur vos regards, vos sourires, quand vous découvrez les textes et je suis vraiment très sensible à votre, je ne vais pas dire amour, disons prédilection», a déclaré David Diop, joint par téléphone.

Apollinaire

Avec ce deuxième roman, qui peut se lire comme un hommage aux combattants de la Grande guerre et notamment aux 200.000 africains ayant combattu dans l’armée française durant la Première guerre mondiale, David Diop expliquait récemment à un journaliste de l’AFP avoir voulu rendre hommage aux «jeunes gens qui n’avaient pas commencé à vivre».

«J’adore le poème ‘Bleuet’ d’Apollinaire», confiait-il avant de citer de mémoire quelques vers: «Jeune homme de vingt ans qui a vu des choses si affreuses... Tu as absorbé la vie de ceux qui sont morts près de toi... Tu connais mieux la mort que la vie».

L’an dernier, les lycéens avaient consacré «l’Art de perdre» (Flammarion) d’Alice Zeniter, un récit puissant sur les non-dits de la guerre d’Algérie racontant le destin d’une famille française dont le grand-père fut harki.

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1 Commentaire

  • Posté par Rousseau Jean-pierre , jeudi 15 novembre 2018, 17:32

    C'est chouette un jeune qui qui sait écrire en français.

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