«La démocratie représentative reste indispensable»

[scald=25867469:sdl_editor_representation] Quel est l’enjeu de la démocratie participative, selon vous ? D’évoluer d’une gestion pour les citoyens à une gestion avec les citoyens, qui ne sont plus des personnes qui viennent remettre un vote mais qui sont consultées et donnent leur avis. Toutefois, ce n’est pas quelque chose de nouveau. De nombreux exemples ont été exposés par les communes lundi dernier. Mais très souvent, la participation est descendante : la commune vient en amont d’un projet et consulte ses habitants. Or, il existe une autre formule, la participation ascensionnelle, sorte de boîte à idées émises par les citoyens pour que des projets puissent voir le jour. Et puis, on sait quand même qu’il y a une certaine crise de la représentativité et qu’une sorte de divorce s’est engagé entre l’élu et le citoyen. Il faut recréer le dialogue de confiance. Il faut créer ce lien pour que les citoyens comprennent que les services publics, c’est leurs services. On doit revenir à une sorte de triangle entre l’administration, les citoyens qui expriment leurs besoins et les élus qui les rencontrent. Comment réagissent les élus à l’émergence de ce phénomène ? Il y a un grand degré d’ouverture. Maintenant, il faut être honnête, il y a deux manières de concevoir la participation citoyenne : une première manière qui relève un peu de la propagande, où l’on réunit les citoyens, on lance des projets, on monte des boîtes à idées et où c’est surtout le collège qui vient, se présente et est mis en avant et puis, une deuxième manière de travailler qui est beaucoup plus bidirectionnelle. Quels sont les dangers et les limites d’un tel système ? Bien sûr, il y a des travers potentiels : il existe des « professionnels de la participation », des représentants de milieux associatifs, des citoyens engagés qui sont très organisés et pratiquent un certain lobbying mais ne sont pas forcément représentatifs de la population non plus. Il ne faut pas oublier les quartiers défavorisés. Il ne faut pas opposer démocratie participative et démocratie représentative. Celle-ci, si elle ne doit pas être magnifiée, est indispensable. Les élus doivent aussi pouvoir trancher dans le sens de ce qu’ils estiment être de l’intérêt général. Il ne faut pas aller aussi loin que Madrid où, si 1 % des habitants la demandent, une consultation populaire doit avoir lieu avant même d’en analyser l’impact financier. Le risque est de facilement manipuler l’opinion publique.

Votre compte

«La démocratie représentative reste indispensable»

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)

Avec cette offre, profitez de :

Le fil info

0 Commentaire

Aussi en Belgique

Orages, chute des températures, averses intenses… voici les prévisions météo des prochains jours

Pride Parade d’Anvers: une personne dans un état critique après une overdose

Comment s’habiller lors des vagues de chaleur

Flandre: un agriculteur perd la vie dans un accident avec une pelleteuse

Molenbeek-Saint-Jean: un mégot provoque un incendie sur un toit

Allez au-delà de l'actualité

À la Une

Salman Rushdie capable de parler, son assaillant plaide non coupable de tentative de meurtre

La mobilisation déguisée de mercenaires par l’armée russe défaillante

Orages, chute des températures, averses intenses… voici les prévisions météo des prochains jours

Quelle banque choisir pour ses ados?

Sept blessés, dont deux grièvement, dans une attaque contre un bus à Jérusalem

Analyse Battu à Westerlo, le Standard retombe de très haut

Gestion des salaires : quand la Belgique est à la pointe de la technologie

Combiner travail et études : voici vos droits et obligations

Voiture de société et grandes vacances : tout ce qu’il faut savoir

Les sections du site

Les services

Groupe Rossel