Restructuration aux Éditions de l’Avenir: le personnel s’adresse aux politiques en Une
Les salariés réclament entre autres la sortie des Éditions de l’Avenir du « périmètre de Nethys ».

Comme annoncé la veille par les journalistes des Éditions de l’Avenir, les journaux du groupe affichent tous en Une, ce samedi, le texte d’une motion adoptée par une large majorité du personnel. Celui-ci s’y adresse aux « membres du gouvernement wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles » et aux présidents et chefs de groupe des parlements correspondants, leur implorant de « passer des intentions aux actes ».
« Le personnel réclame la sortie sans délai des EdA du périmètre de Nethys », peut-on y lire. « Il demande que soit activé un portage des EdA par la Région wallonne », dans un « cadre temporaire » dans l’attente d’un « scénario réellement porteur d’avenir et d’espoir ». La piste du rachat par le groupe IPM est sous-entendue dans ces lignes en Une (« l’implication d’un acteur disposant de l’expertise du monde des médias »), mise en avant avec en complémentarité « la création d’une société coopérative ».
Le texte est par ailleurs virulent envers le choix des actionnaires de faire passer le journal en format « berlinois » (celui du Soir), jugeant qu’il conduirait à « une véritable catastrophe industrielle ». « Dans cette configuration, la pagination subirait une fameuse cure d’amincissement », explique la rédaction à l’intérieur du journal, rappelant aussi que le format actuel plaît à une grosse majorité de ses lecteurs. Nethys, une « société mère avec laquelle le courant n’est jamais passé », semble pourtant « enclencher le turbo » pour « signer au plus vite le contrat d’impression » avec le groupe Rossel, qui imprimera le journal à la mi-décembre, pointent les journalistes.
Soutien
Dans les pages suivantes, le journal fait état notamment de nombreux messages de sympathie de la part d’artistes, qui ont souvent été « suivis » par la rédaction « dès leurs débuts », dans ses pages culture. De Sam Touzani, à Benoit Mariage en passant par Jean-Luc Fonck, mais aussi Cali et Adrien Joveneau, autant de phrases de révolte et de soutien, que le journal a décidé depuis quelques jours de diffuser aussi sur son site internet.
« Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles tient à assurer le personnel des Éditions de l’Avenir de son soutien », indique pour sa part le ministre-président Rudy Demotte samedi dans un communiqué.« Le gouvernement est particulièrement attentif à la situation et à toute initiative visant à dégager une solution assurant la pérennité de l’Avenir, la qualité de l’information – en particulier locale – et la préservation de l’emploi », ajoute-t-il.
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Les malheureux n'auraient jamais du atterrir dans l'escarcelle de gens aussi peu recommandables qui continuent à défier la décence, le loi, la simple correction dans les affaires
Solidarité avec la rédaction des EDA. Il est plus que temps de sortir les EDA de l'impasse Nethys et de l'aider à poursuivre s'il est besoin au moyen d'un partenariat avec IPM. Il y a urgence, le plan de restructuration est à la fois trop brutal et fait l'impasse sur les perte de Proximag, le tic-tac est déclenché pour une nouvelle impression en format berlinois qui semble totalement improvisée. Bref, plus on attend, plus les chance de sauver le cinquième titre de la presse francophone deviennent faibles. A noter que sur cinq titres de presse francophone, il n'en reste que deux à vocation "locale" (Sudpresse et EDA). Il serait totalement irresponsable de laisser le monopole de l'information locale à Sudpresse seul. On ne parle pas ici d'un titre menacé de mort parce qu'il perd son lectorat, le débat serait autre, ici, il a été repris par un mégalo irresponsable qui a choisi la non gestion comme stratégie. Les délires liégeois (et je suis un régional) doivent avoir une saine limite.