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Emmanuelle Praet écartée: «A force de pousser au borderline, parfois ça tourne mal», estime Marcourt

Interrogé par Belga dans les couloirs du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, M. Marcourt a dit savoir que cette décision de la chaîne privée était tombée après trois blâmes préalables envers la chroniqueuse.

Temps de lecture: 3 min

Le ministre des Médias en Fédération Wallonie-Bruxelles Jean-Claude Marcourt (PS) s’est refusé mardi à commenter la décision de RTL-TVi d’écarter sa chroniqueuse Emmanuelle Praet pour ses propos polémiques tenus dimanche sur la chaîne.

► La vidéo du passage polémique

Ce mardi soir, RTL annonce mettre un terme à sa collaboration avec la chroniqueuse.

Trois blâmes préalables

Interrogé par Belga dans les couloirs du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, M. Marcourt a dit néanmoins savoir que cette décision de la chaîne privée était tombée après trois blâmes préalables envers la chroniqueuse.

«  J’attends de voir ce que RTL va faire à présent… », a commenté le ministre des Médias.

Sans se prononcer sur le fond de l’affaire, le ministre voit néanmoins dans cette polémique le résultat d’une évolution à l’œuvre dans le monde médiatique.

«  On y joue de plus en plus avec des personnes à qui l’on demande d’être de plus en plus ‘borderline’, et parfois, ça tourne mal… », selon M. Marcourt.

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Comparaison avec Eddy Caekelberghs

Mardi, certains rappelaient le tumulte provoqué autour d’Eddy Caekelberghs, ce journaliste de la RTBF suspendu brièvement en janvier dernier suite à la publication dans la presse d’un de ses courriels où il critiquait la politique du gouvernement fédéral en matière de migration.

A l’époque, M. Marcourt s’était déclaré «  troublé » par ce qu’il avait qualifié de « chasse à l’homme ». Mais pour le ministre, les deux affaires ne sont pas comparables.

D’abord, à l’inverse de la RTBF sur laquelle il exerce la tutelle, RTL-TVi est une institution qui «  ne dépend pas de moi puisqu’elle exerce sous licence luxembourgeoise », rappelle-t-il.

«  De plus, dans l’affaire Caekelberghs, il n’y avait pas eu d’expression publique de sa part, mais divulgation d’un mail privé. Or, dans le cas de Mme Praet, c’est bien une déclaration publique dont il est question », fait-il valoir.

Rappel des faits

Dimanche, sur le plateau de l’émission « C’est pas tous les jours dimanche », Mme Praet avait notamment interpellé les gilets jaunes présents en ces termes : «  Aux dernières élections, Ecolo a fait un bond. Toutes ces taxes que vous avez, ce sont des taxes environnementales. Aux prochaines élections, réfléchissez quand même », avait-elle lancé.

Sa direction avait annoncé peu après sa suspension d’antenne, tant en télé qu’en radio et à titre conservatoire, pour des propos considérés comme « outranciers ».

Cette sanction a été largement dénoncée dans les rangs du MR, mais aussi au sein de la N-VA et de l’Open Vld.

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Pour M. Marcourt, il ne s’agit toutefois là que d’une «  récupération politique », a-t-il déploré.

 

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