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Agent «Le prix est un facteur-clé»

Temps de lecture: 4 min

Etendue sur un territoire de plus de 17 kilomètres carrés, la commune d’Anderlecht a plusieurs atouts à faire valoir auprès de ses quelques 118.000 habitants (chiffre au 1er  janvier 2018) : sa proximité de la gare du Midi et des axes routiers vers la mer et le sud du pays, son shopping center Westland qui va bientôt bénéficier d’un lifting, ses écoles, sa dimension culturelle qui se répercute dans son horeca et ses activités, etc.

Cependant, ce qui attire le plus les habitants et acheteurs, ce sont les prix de l’immobilier. « Beaucoup de personnes provenant d’autres endroits de Bruxelles achètent à Anderlecht car la pression immobilière y est plus faible, et donc les tarifs moins élevés, observe Pablo Alvarez, gérant de l’agence Prestige Consultor basée avenue d’Itterbeek. On peut le dire : le prix est un facteur-clé. »

Les tarifs appliqués se situent en effet généralement en dessous de ceux pratiqués dans l’ensemble de la Région bruxelloise.

Selon le baromètre des notaires, le prix moyen des appartements (163.357 euros) dans la commune en 2017 restait par exemple 30 % inférieur à celui de la moyenne régionale, et ce malgré une augmentation de 9,1 % par rapport à 2016.

On distingue toutefois des différences significatives de tarifs en fonction des quartiers, ou selon qu’il s’agisse de biens existants ou neufs. En ce qui concerne les maisons par exemple, Pablo Alvarez évoque des prix entre 230.000 et 300.000 euros pour une habitation deux façades avec un étage et des combles aménagés ou aménageables. Les prix peuvent toutefois grimper en fonction de l’état du bien, sa situation ou encore son jardin. Les biens haut de gamme sont plus rares mais on retrouve toutefois quelques anciennes villas bourgeoises dans le quartier de l’avenue d’Itterbeek. « Elles se vendent entre 450.000 et 700.000 euros mais sont rares ; on compte peut-être dix ventes par an tout au plus », note Pablo Alvarez.

Quant aux quartiers les plus prisés, ils se situent autour des Etangs et de la rue Neerpede qui plaisent grâce à leur aspect vert, leurs quelques maisons bel étage et leurs petits immeubles de rapport de trois ou quatre unités. Beaucoup d’appartements de la commune sont toutefois implantés dans des immeubles des années 1960 ou 1970 qui ont pour la plupart bien vieilli grâce à leur gestion par des syndicats professionnels. « Au niveau des appartements existants, l’essentiel du marché se compose de biens d’environ 80 m2 avec deux chambres vendus entre 175.000 et 185.000 euros, précise Pablo Alvarez. Dès que l’on passe dans du neuf, les prix atteignent facilement les 200.000 euros, et même plus selon le quartier. »

A Anderlecht, neuf et existant sont donc des marchés bien distincts et qui, selon l’agent immobilier, ne se concurrencent pas trop malgré les nombreuses promotions immobilières en cours.

En général, la clientèle se tourne vers l’un ou l’autre en fonction de son budget, ce qui permet au secteur de l’existant de rester très dynamique. L’agence Prestige Consultor, qui est l’une des plus importantes dans la commune, compte ainsi quelque 90 biens en portefeuille et réalise en moyenne entre 120 et 140 transactions par an. « La taille de la commune, ses prix bas et la typologie de ses biens sont des facteurs qui favorisent les mouvements sur le marché, observe Pablo Alvarez. Beaucoup de jeunes couples réalisent par exemple leur premier achat à Anderlecht car on y trouve pas mal de biens adéquats, comme des appartements une ou deux chambres. Ils bougent ensuite quand leur situation familiale évolue, et cela contribue à animer le marché. »

Anderlecht possède aussi un secteur locatif vivant et s’avère attractive en termes de rendements pour les investisseurs. « Les prix d’achat sont globalement plus bas qu’ailleurs, mais par contre les loyers sont aussi élevés qu’à Saint-Gilles, surtout pour les studios et les une chambre, poursuit Pablo Alvarez. De plus, la présence de l’hôpital universitaire Erasme engendre une demande et a entraîné la création de quartiers et de logements étudiants. »

Selon notre interlocuteur, l’aspect hétéroclite, la diversité de biens et de quartiers contribuent à la santé du marché immobilier anderlechtois.

Comme en plus les prix suivent une évolution faible mais positive ces dernières années, l’avenir se profile bien pour lui et ses collègues.

 

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