McLeod, coach des Red Lions: «Il faut accentuer notre domination»

Les sentiments sont forcément mitigés après l’entame de tournoi et les deux premières prestations des Red Lions, en Inde. Avec une courte victoire face au Canada et un partage logique face au pays organisateur, la Belgique n’est pas en position favorable pour atteindre directement les quarts de finale. Mais cela n’inquiète pas réellement Shane McLeod, le sélectionneur national, qui préfère insister sur les qualités de son effectif et sur sa réelle capacité à élever son niveau lors des matchs importants. Shane McLeod, la Belgique a raté le coche face à l’Inde ? Le sentiment est évidemment mitigé après cette rencontre. Nous avons proposé une excellente première période mais je suis déçu que nous n’ayons pu reproduire notre prestation après la pause. Nous les avons laissé revenir dans la partie mais heureusement nous sommes parvenus à égaliser en fin de match en montrant beaucoup de caractère. Je rappelle toutefois qu’il est toujours extrêmement délicat d’affronter l’Inde sur ses terres. Mais nous allons tirer énormément d’enseignements précieux de cette rencontre. L’équipe a une fois de plus manqué de consistance durant ce duel ? Oui, c’est exact même si, sur un terrain, il y a toujours deux équipes. Et quand l’une d’entre elles joue bien, l’autre éprouve souvent certaines difficultés. L’Inde a proposé une meilleure deuxième période et elle nous a clairement fait souffrir. Nous aurions tout autant pu perdre ce match. Cela n’a pas été le cas car nous avons fait preuve de beaucoup de caractère. Comment travailler sur cet aspect spécifique pour le futur ? Cela semble être un problème récurrent depuis déjà plusieurs années. Dans toutes les rencontres, il y a toujours une équipe qui prend l’ascendant sur son adversaire. C’est la nature du sport et du hockey. N’oublions pas que l’on parle ici des meilleures nations au monde. Parfois elles seront au top et, à d’autres moments, c’est la Belgique qui sera au sommet. Nous devons simplement nous assurer que nos périodes de domination soient plus longues sur 60 minutes. Mais également que nous soyons récompensés en cas de supériorité sur nos adversaires. Cela demeure une obligation pour devenir la meilleure équipe au monde ? Oui, c’est vrai. Mais comme je vous l’explique, cela fait partie d’une équation plus large. Notre deuxième rencontre était bien plus consistante que la première, et face à une équipe d’un niveau bien supérieur. Mais nous nous préparons aussi pour les matchs cruciaux de cette Coupe du monde. Je veux donc assister à une progression de match en match. Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas très inquiet à propos de ce manque de consistance. Nous devons simplement accentuer notre domination sur les rencontres et parvenir à diminuer les périodes où nos opposants parviennent à prendre l’ascendant. Comment allez-vous préparer le match face à l’Afrique du Sud ? Vous allez changer certaines choses ? Non, il n’y a aucune raison. Nous allons fixer certains objectifs précis pour cette rencontre en reproduisant notre première période face à l’Inde. Nous devrons gagner le match comme c’était déjà prévu initialement. Toutefois, nous devrons inscrire le plus de buts possible. La Belgique peut-elle marquer 6 ou 7 buts lors de ce dernier match de poule ? Oui, pourquoi pas ? Nous l’avons fait déjà fait par le passé puisque nous nous étions imposés 9-1 lors de notre dernier affrontement, à Johannesburg, l’an dernier. Nous ferons notre part du boulot. Ensuite, nous verrons le résultat obtenu par l’Inde face à un Canada très défensif. Si nous devons passer en quarts via les matchs croisés, il faudra voir cela comme une opportunité de continuer à développer notre jeu pour la suite du tournoi. A combien évaluez-vous vos chances de passer directement en quarts de finale ? A 30 % mais à 0 si nous ne disputons pas un match complet face à l’Afrique du Sud. L’avantage est évidemment du côté indien. Voilà pourquoi j’ai décidé de ne pas remettre mon gardien après l’égalisation. Nous étions dans un bon moment et je voulais vraiment forcer la victoire qui nous aurait offert une belle opportunité de terminer en tête du groupe. Quelles seront les conséquences de la blessure de Manu Stockbroekx pour la suite du tournoi ? Manu est dévasté car il a travaillé très dur durant ces derniers mois pour disputer ce tournoi. Mais cette équipe, ce n’est pas simplement les 18 joueurs qui sont à Bhubaneswar. Nous avons dû laisser de grands talents en Belgique. Donc si on perd un joueur de ce calibre, un espoir pour le futur comme Antoine Kina peut recevoir sa chance et démontrer l’étendue de ses qualités. La dynamique va changer mais cela peut apporter également un changement positif. Certains disent que les joueurs ont semblé émoussés à la fin des 2 rencontres. J’imagine que vous n’êtes pas d’accord avec cette critique. Pas du tout d’accord, en effet. Les joueurs sont parfaitement préparés pour disputer un tournoi de cette envergure. Ce que vous avez certainement vu en seconde période, ce sont des joueurs indiens qui ont mis plus d’intensité dans la partie. Je ne me fais réellement aucun souci à ce niveau-là.

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