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Vincent de Coorebyter sur les gilets jaunes: «Le peuple considère que ses représentants ont failli»

Pour Vincent de Coorebyter, le système est à bout de souffle face aux problèmes majeurs. Des citoyens ont donc décidé d’imposer leur voix par ce qui devient une forme de démocratie directe.

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Temps de lecture: 5 min

Gilets jaunes, mobilisation pour le climat, crise politique autour de la migration : l’automne est pour le moins tempétueux. La simultanéité des dossiers relève-t-elle de la coïncidence ou quelque rationalité est-elle à l’œuvre ? Nous avons interrogé Vincent de Coorebyter, titulaire de la chaire de Philosophie sociale et politique contemporaine de l’ULB.

Comment interprétez-vous la phase de turbulences actuelle ?

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11 Commentaires

  • Posté par Hennaux Jean, mercredi 26 décembre 2018, 12:41

    Je pense qu'un ressenti de marginalisation s'installe affectivement à l'égard des personnes mandatées par les électeurs dès lors qu'elles n'assurent pas un feed back constant n'est pas assuré. Un courrier, sous une forme ou l'autre, leur situant l'évolution et les aléas des objectifs électoraux qui leur serai adressé mensuellement leur rappellerait déjà mieux mieux le fonctionnement de prises de décisions dans une démocratie représentative. Mais cela implique nécessairement qu'ils se soient fait connaître comme votant de tel ou tel point d'une liste de propositions établies par les formations politiques et se soient déclarés auprès de l'une d'elles. Sans mise en cause du "Secret du vote" nous risquons de tourner très longtemps en rond et nous continuerons, de plus en plus nombreux, à décrier nos systèmes démocratiques.

  • Posté par Lilien Raymond, samedi 22 décembre 2018, 16:15

    Ainsi donc, selon Vincent De Coorebyter, quelques centaines de gilets jaunes représentent le Peuple (ils étaient combien, 500 à manifester ?) et leur volonté doit être faite ... Mais alors, pourquoi organiser des élections ? Il suffit de rassembler ses voisins de quartier ou de bureau derrière l'une ou l'autre revendication pour qu'elle devienne un souhait universellement exigé.

  • Posté par Jehin André, dimanche 9 décembre 2018, 10:33

    Dans les débats il ne faut pas oublier les retraités d'aujourd'hui dont le montant de la pension ne représente rien pour autant d'années de travail. Moyenne des pensions +/- 1400€ par mois. Il y a eu une époque au cours de laquelle il était question des revenus du travail trop élevés par rapport au pays voisins. Aujourd'hui par différents systèmes le revenus sont rattrapés et maîtrisé mais le problème maintenant c'est que le coût de la vie est plus élevé en Belgique que dans les pays voisins. Pour agir sur les revenus il fallait en même temps contrôler le coût de la vie et c'est ce que le gouvernement à négliger. Pour ce qui concerne les gilets jaunes, je ne comprends pas les médias qui n'enquêtent pas auprès du gouvernement pour connaître les suites aux revendications. En France Macron interviendra début de la semaine prochaine, il a peut-être enfin compris !

  • Posté par Van Lens Jean-louis, samedi 8 décembre 2018, 17:51

    Le peuple – et en particulier ceux qui manifestent aujourd’hui - ne deviendrait-il pas un peu trop exigeant ? Les états européens sont les plus avancés sur le plan social et médical. Pourtant on demande encore plus de protection et d’aides sociales. On s’attend aussi à ce que les états prennent des mesures pour protéger l’écologie et le climat ; que l’on ait un enseignement irréprochable et des fonctionnaires bien payés ; que l’on accueille les réfugiés ; que l’on ait une défense efficace ; etc, etc. Et tout cela en payant le moins d’impôts possible ! On demande aux hommes/femmes politiques l’impossible. Et en plus, ils/elles doivent être intègres, irréprochables sur le plan sexuel, sans trop de mandats, et pas trop bien payés. Mais qui voudrait encore se lancer en politique ? Les snuls ? La démocratie directe ? Sur 11 millions de Belges, il y a 11 millions d’avis différents. Donc, comme a dit un Anglais qui nous a sauvés du désastre, « la démocratie est la pire forme de gouvernement, à l’exception de certaines, essayées de temps à autre dans le passé ». Attention aux extrêmes droite et gauche qui vont tirer leurs marrons du feu.

  • Posté par Linard André, samedi 8 décembre 2018, 16:57

    La dualisation sociale induite par la globalisation devait nécessairement aboutir un jour à ce que cela explose. Un élément manque cependant dans cette excellente analyse : si le système démocratique ne fonctionne plus, c’est notamment parce que les décisions vraiment importantes (organisation des marchés, délocalisations, paradis fiscaux, type de recherches pharmaceutiques…) sont prises dans des sphères privées mondialisées sur lesquelles ni le politique national ni les citoyens n’ont de prise. S’en prendre au seul monde politique, c’est se tromper de cible. Voilà pourquoi il faut un pouvoir politique transnational, une Europe différente de celle qui existe mais plus forte ensemble que chaque pays seul. Mais plus on éloigne le pouvoir des citoyens, moins ceux-ci ont à dire. La quadrature du cercle.

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