Raoul Servais: «C’est avec effroi que je vois la montée de l’extrême droite»
À 90 ans, le cinéaste-poète Raoul Servais reste une référence mondiale dans le cinéma d’animation. Palme d’or en 1979 avec « Harpya », il prépare un film sur la Première Guerre mondiale. D’Ostende, sa ville natale, à la Cinematek, ses œuvres sont mises à l’honneur.


Sans Raoul Servais qu’on aime appeler « le magicien d’Ostende », le cinéma belge ne pourrait pas s’enorgueillir d’avoir dans son formidable imagier une femme-oiseau, des soldats chromophobes, des prisonniers enchaînés, des papillons de nuit… Héros d’une œuvre magistrale où l’humour, combiné à une certaine noirceur et un côté fantasque, reste une arme efficace pour raconter, dénoncer, refléter notre monde et faire réfléchir. On le dit humaniste, solitaire, acharné, têtu, élégant, autodidacte. Mais aussi libre, inventif, original. Raoul Servais se dit athée, mais pas par plaisir, toujours naïf, toujours en apprentissage. Il n’a pas peur de mourir, mais a peur de ne plus vivre. Il prépare d’ailleurs un film sur la Première Guerre mondiale. Il se défend d’être un pessimiste, et ses œuvres portent toutes en elles les ferments d’un antimilitarisme vital qui fait que les monstres y enfantent parfois des anges. Cinéaste-poète engagé, il fut le premier Belge à recevoir une Palme d’or.

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