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Gilets jaunes: ce que Macron pourrait (ou non) annoncer

Le président français s’adressera ce lundi soir à 20 heures à la nation, après quatre week-ends de mobilisation des gilets jaunes. Pouvoir d’achat, gouvernance, mea culpa : voici ce qu’il pourrait ou non annoncer. Decryptage.

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Envoyée permanente à Paris Temps de lecture: 4 min

Depuis Paris

De notre envoyée permanente

Pouvoir d’achat, gouvernance, mea culpa : voici ce qu’Emmanuel Macron pourrait ou non annoncer.

1   Les mesures économiques et sociales

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3 Commentaires

  • Posté par Deckers Björn, lundi 10 décembre 2018, 16:54

    L’ambiguïté était écrite dès l’élection présidentielle de 2017. Celle-ci s’est déroulée en deux temps sur un formidable hold-up d’abord et sur un splendide malentendu ensuite. L’effondrement de la gauche pour cause de promesses non tenues de relance par la consommation et l’incroyable erreur de casting « Fillon » ont constitué le hold-up, et le second tour Macron – Le Pen le malentendu. Tant il est vrai que les Français ont moins donné leur consentement au « Nouveau monde » macronien que constitué plus mollement encore qu’en 2002 (et c’était déjà un signe inquiétant) un barrage à l’extrême droite. Ce qui reste étonnant dans la psychologie française depuis l’instauration du quinquennat présidentiel, c’est la nonchalance française aux élections législatives (il est vrai que quatre tours d’élections en deux mois, ça use les souliers). Ainsi, peu se sont penché plus de cinq minutes sur l’incroyable abstentions des législatives de 2017, des records inégalés dans l’histoire française, et au-delà. Ce qui devait aboutir à ce paradoxe, Emmanuel Macron se retrouvait à l’Elysée avec une majorité pléthorique au Palais Bourbon « et en même temps » (je ne résiste pas à placer une macronade), cette majorité était d’une fragilité totale. Et qui peut croire réellement à l’adhésion au Macronisme dans un pays qui au premier tour de la présidentielle avait largement plébiscité dans leur version soft Hamon et Fillon, et plus encore dans leur versions radicales Mélenchon et Le Pen, le dirigisme, la reprise en main de l’Etat, un vote Jacobin. Emmanuel Macron en incarnant jusqu’à la caricature les trois libéralismes et la dérégulation tous azimuts (socio-économique, sociétal et migratoire) étaient en vérité ultra-minoritaire. Il n’y avait pas de fatalité en la matière, la majorité silencieuse aux législatives allait trouvé d’autres moyens de s’exprimer. Cela abouti à ce mouvement baroque où se mêlent sans-culottes et ligues factieuses auxquels Macron est bien impuissant à pouvoir apporter ne serait-ce que le début du commencement d’une réponse crédible… Le temps se gâte pour la France.

  • Posté par Van Obberghen Paul, lundi 10 décembre 2018, 16:52

    J'ai bien peur que quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, c'est trop tard: il est "brûlé". La Ve République est en train de mourrir de sa pas-si-belle mort. Macron pourrait être le De Gaule du 21e siècle en lançant une refonte complète de la République, qui deviendrait la 6e donc, qui inclurait le peuple de manière beaucoup plus représentative. Mais saura-t-il être celui-là? Réponse ce soir à 20h. Quoi qu'il annonce qui ne va pas dans ce sens serait le signe qu'il ne l'est pas. Ses jours à l'Elyzée seront alors comptés.

  • Posté par Deckers Björn, lundi 10 décembre 2018, 17:14

    Vous avez bien raison sur un point. Le système électoral majoritaire à deux tours des législatives françaises est à abolir au plus vite. Jamais Emmanuel Macron n'aurait pu s'enfermer à ce point dans sa tour d'Ivoire s'il avait du constituer un gouvernement sur base de la représentation réelle du pays. De ce point de vue, les Français ne peuvent plus faire l'impasse sur l'introduction à minima d'une dose de proportionnelle dans le mode de scrutin. Ce n'est évidemment pas la revendication prioritaire des "gilets jaunes" mais ça évitera au moins à l'avenir qu'un président puisse à ce point être coupé des réalités du pays profond.

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