Attentat contre le paysage médiatique grec
Un attentat à la bombe a frappé le principal groupe de radio-télévision privé grec. Il n’a fait aucune victime mais révèle la défiance croissante de la population envers des médias accusés de servir des intérêts plus que d’informer.

Depuis Athènes
Devant le siège du groupe de radio-télévision privé Skaï, qui dispose de la plus grande audience en Grèce, des hommes en combinaison et masque blancs scrutent les moindres indices. Sur le bâtiment, de nombreuses fenêtres sont explosées. Vers 2h30 du matin, une bombe artisanale « de grande puissance » a explosé, sans toutefois faire de victime. Le Premier ministre Alexis Tsipras a aussitôt qualifié l’acte d’« attentat des puissances lâches et obscures contre la démocratie. Mais elles n’atteindront pas leur objectif qui est de terroriser ou de désorienter. » Le chef du gouvernement de coalition, mené par son parti de gauche Syriza et du petit parti souverainiste de droite Anel, a exprimé « son soutien sincère aux journalistes et à tous ceux qui travaillent à la chaîne. »
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