Une évaluation qui marie bienveillance et exigence
Peut-on imaginer une école où l’élève ne viendrait plus chercher un « salaire » sous forme de points mais bien sous forme de progression dans les savoirs, les savoir-être et savoir-faire ?


Le temps. Tout le monde, ou presque, court après le temps. L’école n’échappe à la règle. Engoncée dans des rythmes scolaires archaïques, l’institution s’offre du 1er septembre au 30 juin une course contre la montre délétère pour les élèves et pour les professeurs. C’est que, mon bon monsieur, l’école est un éternel recommencement : il faut voir de la matière, faire des contrôles périodiques, les compléter par des bilans réguliers, y ajouter les sessions d’examens semestrielles… Objectif : produire des points pour remplir les bulletins. À ce petit jeu, un élève de secondaire dans l’enseignement traditionnel passe aisément – révisions, examens et semaines blanches compris – une trentaine de jours par an à être évalué plutôt qu’à apprendre. C’est beaucoup ? Vraiment beaucoup ! Et au regard de la durée d’une année scolaire, et en comparaison avec ce qui se passe ailleurs.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir5 Commentaires
IL ne faut pas oublier qu'aux périodes d'examens en secondaire, s'ajoutent bien souvent des évaluations intermédiaires : bilans , interrogations et tests en tous genres. Souvent cotés. 30 jours d'évaluation par an, c'est bien en dessous de la réalité ! Parce qu'on est convaincus aujourd'hui que si on ne met pas des points, l'élève ne travaille pas. Et c'est bien là (aussi...) qu'est le problème.
Excellent article. Malheureusement on rend encore une fois les parents responsables de l'inertie de notre structure scolaire que ceux-ci auraient figée, alors qu'ils la juge inhumaine. LE POLITIQUE REFUSE QUE LES PARENTS DONNENT LEUR AVIS SUR L'ECOLE, (sous prétexte qu'ils seraient ringards et eux modernes, sans doute). Vivement le mouvement, "école notre affaire!!"
les saints, enfin je sais pas car je n'en ai jamais rencontré adoubé par Rome, c'est accepter de perdre tout pour et il le sait lutter pour la vie, gagner moins que tout donc perdre. donc, il y a perte pour/de soi mais gain pour les hommes puisqu'il est un saint reconnu par le Pape.
Le système éducatif à la belge est basé sur les valeurs dégressives suivantes: écrire (et donc accessoirement lire), puis parler, enfin "se tenir" en société (le savoir-être). Or dans notre monde, les valeurs se sont inversées par rapport au XIXe siècle. Dès lors doit-on s'étonner d'un taux d'échec élevé dû à l'incompétence des apprenants (ou des appreneurs?). Faut-il s'étonner que l'enseignement du néerlandais donne de si déplorables résultats au plan verbal? On enseigne comment écrire le flamand, pas comment le parler avec les autres, le "relationnel" n'arrivant qu'en troisième position dans l'ordre de priorité. Par ailleurs, l'organisation dy système éducatif est gouverné par le politique et l'économique, ce qui en soi est absurde. On met au point dans nos pays un système éducatif et de santé à deux vitesses! Sommes-nous tous suffisamment conscients de cela? Et que dire de l'enseignement des sciences, l'enfant chétif et malade de notre système éducatif. Vous avez dit "obscurantisme"? L'écologie est devenue de science un enjeu politique! A vous de juger.
Les écoles qui font de l'évaluation formative existent: Freinet, pédagogies actives. Dommage qu'elles soient réservées à quelques privilégiés. Les autres vivent toute leur scolarité dans le stress, dès l'école primaire.