La méfiance guette, l’immobilier en profite

Le dernier baromètre des investisseurs d’ING laisse apparaître une forte méfiance par rapport au climat économique actuel et futur. La taxe sur les comptes-titres pourrait favoriser l’investissement immobilier.

La récente taxe sur les comptes-titres opourrait apporter une nouvelle manne d’acheteurs sur le marché immobilkier. Ci-dessus, une vue du futur immeuble d’appartements conçu par l’architecte italien Stefano Boeri qui verra le jour à Anvers. - D.R.

Journaliste en charge du Soir Immo

Par Paolo Leonardi

Publié le 20/12/2018 à 09:16 Temps de lecture: 2 min

L’information date de mars mais elle est passée inaperçue pour beaucoup d’entre nous : dorénavant, les comptes-titres sont taxés (la taxe a été prélevée pour la première fois ces dernières semaines). Une précision qui vaut son pesant d’or : il faut, pour cela, que votre portefeuille dépasse les 500.000 euros.

Dans son dernier baromètre mensuel des investisseurs (celui de novembre), la banque ING se pose la question suivante : cette taxation pourrait-elle profiter à l’immobilier ? En d’autres termes, ceux qui détiennent un compte-titre dont la valeur dépasse 500.000 euros pourraient-ils convertir leur argent pour l’investir dans la brique ?

La banque a posé la question en allant même plus loin : et si cette taxe était perçue indépendamment de la taille du portefeuille, et donc même auprès des petits « placeurs » ?

Les résultats sont les suivants : 45 % des personnes interrogées placeraient leur argent dans l’immobilier, 40 % des investisseurs achèteraient alors moins d’actions, d’obligations ou de fonds de placement ; 40 % le placeraient sur un livret d’épargne (ce qui serait néfaste pour l’Etat qui ne percevrait plus de précompte immobilier sur les dividendes et les coupons) ; 17 % voient aussi en l’or une alternative intéressante pour éviter la taxe sur les comptes-titres.

On le voit, l’immobilier ressort gagnant, ce qui n’a rien de surprenant étant donné le succès que la brique a toujours eu auprès des investisseurs en Belgique. On l’a encore constaté avec la crise de 2008 qui n’a pas eu de conséquences aussi désastreuses que dans d’autres pays limitrophes.

Pour en revenir au baromètre d’ING, on signalera qu’il fait apparaître des investisseurs méfiants par rapport aux récents développements sur les marchés financiers. La crise de confiance se ressent surtout au nord du pays (normal, c’est là qu’on recense le plus de placements à risque dans les portefeuilles).

L’essoufflement de la conjoncture ne rassure personne. L’enquête montre que 22 % seulement pensent que la situation économique s’améliorera dans les prochains mois. Ils sont même 27 % à croire en un nouveau ralentissement de la croissance.

Placements immobiliers, la balle est dans votre camp…