La Belgique invente le gouvernement minoritaire tendance précaire et en affaires courantes
Le président de la Chambre, Siegfried Bracke (N-VA), a entamé jeudi des contacts discrets avec les partis afin de vérifier si des majorités sont possibles au Parlement. On marche sur des œufs. C’est que le gouvernement minoritaire n’a jamais existé dans les faits, nous explique le politologue Jean-Benoît Pilet…


En « affaires courantes », on gère le quotidien en attendant l’échéance électorale et, en cas de coup dur – pensez à l’intervention militaire en Libye en 2011, sous le gouvernement Leterme démissionnaire –, la majorité sortante, toujours aux affaires (même si elles sont « courantes »), se reconstitue à la Chambre (CD&V-VLD-PS-MR-CDH à l’époque), aimantant idéalement d’autres partis qui se joignent à la cause s’ils le jugent nécessaire.
Nous en sommes là, simplement ? C’est un peu plus compliqué.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
La bonne nouvelle et pour l'instant, on se contentera de cela, c'est que les projets de droite qui étaient encore dans les cartons de la suédoise (dégressivité accrue des allocations de chômage, casser les barèmes à l'ancienneté, dispositif mal emmanché de la prise en compte de la pénibilité pour les pensions,...) sont reportés au-delà de élections et donc fort probablement morts nés. Le gouvernement résiduel devra trouver des majorités au cas par cas. Et tout indique que la NVA en campagne ne monnaiera plus son soutien que totalement hors de prix (selon ses propres termes, si Charles Michel veut son soutien, il deviendra la marionnette de la NVA). Ce n'est pas de ce côté là que Charles Michel, Alexander de Croo et Chris Peeters trouveront quelques soutiens. Reste l'autre versant, les PS, SP.A, cdh, Groen et Ecolo. Mais ceux-ci ne braderont pas non plus leurs soutiens. Si Charles Michel veut faire autre chose qu'expédier les affaires courantes, il va falloir sérieusement corriger le tir par rapport à tous ce qui se fait depuis 2014. Raisonnablement, on peut donc penser qu'il ne se passera pus grand chose d'ici au 26 mai. Et en même temps, au moins les dégâts de la suédoise sont stoppés. C'est déjà ça comme dirait Souchon...
On a eu surtout un gouvernement en vacances pendant deux semaines.