Le parquet fait appel du jugement d’acquittement des hébergeurs de migrants
Il conteste les acquittements des quatre personnes mises en cause.

Le parquet général de Bruxelles a fait appel contre le jugement rendu en décembre dernier dans le dossier des hébergeurs de migrants. Il conteste les acquittements des quatre citoyens et résident belges, a indiqué samedi à l’agence Belga la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés. Celle-ci s’étonne de cette décision alors que les substituts du procureur du Roi avaient eux-mêmes requis à l’audience l’acquittement de deux des « hébergeurs ». La justice « se trompe de combat », estime-t-elle.
« Alors qu’il s’agissait d’un jugement d’apaisement, rappelant que la solidarité n’est pas un crime, l’appel du procureur général, derrière lequel il est difficile de ne pas voir de pressions politiques, en revient à jeter de l’huile sur le feu de la mobilisation citoyenne qui n’en sera que d’autant plus forte », a réagi par communiqué Mehdi Kassou, porte-parole de la Plateforme citoyenne.
« Nous restons plus motivés que jamais et rappelons que cette justice aveugle se trompe de combat en voulant punir la solidarité », a-t-il ajouté.
Selon la Plateforme citoyenne, le parquet général a fait appel contre toutes les dispositions du jugement, donc contre les quatre acquittements ainsi que contre les condamnations.
Le 12 décembre dernier, le tribunal correctionnel de Bruxelles avait acquitté trois citoyennes belges et un résident belge qui avaient hébergé chez eux des migrants. Ceux-ci, dont les journalistes Myriam Berghe et Anouk Van Gestel, étaient prévenus pour trafic d’êtres humains et organisation criminelle.
Huit autres personnes, des migrants qui avaient rejoint la Belgique, étaient prévenues des mêmes préventions.
Le parquet de Bruxelles reprochait à ces derniers d’avoir fait passer d’autres migrants vers la Grande-Bretagne, en les faisant monter dans des camions sur des aires d’autoroute, contre rémunération, dans le courant de l’année 2017.
Il reprochait par ailleurs à la journaliste Myriam Berghe et à une autre citoyenne belge d’avoir été complices de ce trafic d’êtres humains pour avoir apporté une aide à certains de ces « passeurs », que ce soit leur avoir prêté leur téléphone, leur ordinateur portable ou pour leur avoir indiqué sur une carte des parkings autoroutiers.
Ces « services » avaient été rendus par les deux prévenues à des migrants qu’elles hébergeaient. Selon leurs avocats, elles avaient accueilli ceux-ci uniquement pour des raisons humanitaires.
Le parquet réclamait par contre l’acquittement de la journaliste Anouk Van Gestel et d’un jeune Tunisien, résident en Belgique, prévenus également pour des actes de complicité de trafic d’êtres humains, après avoir hébergé des migrants.
Au terme des débats, le tribunal avait estimé qu’aucun de ces quatre « hébergeurs » n’avait commis d’infraction et avait acquitté chacun d’eux.
Il avait par contre condamné les « passeurs » à des peines de 12 à 40 mois de prison, avec sursis pour certains.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir23 Commentaires
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Posté par LIENARD NORBERT, samedi 12 janvier 2019, 21:49
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Posté par Desmedt Laurent, samedi 12 janvier 2019, 19:11
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Posté par Backelant Evelyne, samedi 12 janvier 2019, 18:01
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Posté par Huwaert Pierre, samedi 12 janvier 2019, 15:42
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Posté par Petitjean Marie-rose, samedi 12 janvier 2019, 15:18
Plus de commentairesIl ne suffit pas de les laisser dormir chez soi et d offrir un petit déjeuner et leur laisser croire qu ici c est le paradis, il faudra assumer après le regroupement familial, les logements sociaux, les frais médicaux pour toute la famille tellement malade,les professeurs qui se prendront la tête pour essayer de garder leurs classes à flot,des cours pour leur apprendre qu ici les femmes ont le droit de se promener seules sans être une pute, etc etc ,que les vagues précédentes soient assimilées et après on verra pour en prendre d autres
Belle justice, on renonce à renvoyer devant un tribunal la bande à Lippens, mais on s'acharne sur de simples citoyens qui n'ont fait que tendre la main à des migrants qui dormaient en rue.
Encore une info vite mise sans plus... Message au Soir. Être journaliste, c'est pas donner un info en brut, là c'est important. On parle de personnes qui aident les autres. Alors, mettre en page d'ouverture un gros titre pour avoir la vision c'est grave pour l'info...
Même si Mr. Francken n'est plus là ? On n'en sortira donc jamais...
Cela vire à l'acharnement.