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Gilets jaunes en France: Reporters sans frontières lance «un cri d’alarme» après des agressions de journalistes

Samedi, plusieurs journalistes ont été pris à partie ou agressés lors de la couverture de manifestations de gilets jaunes.

Temps de lecture: 2 min

Le secrétaire général de l’ONG Reporters sans frontières, Christophe Deloire, a lancé dimanche « un cri d’alarme » après les menaces et agressions contre plusieurs journalistes lors de manifestations samedi de « gilets jaunes ». «  Incontestablement, hier (samedi), un cap a été franchi », s’est inquiété Christophe Deloire sur le plateau de BFMTV. «  On est devant une situation qui est très grave, qui menace d’empirer », a-t-il ajouté.

«  Il faut lancer un cri d’alarme aujourd’hui », a poursuivi le secrétaire général de RSF, demandant aux responsables politiques «  qu’ils disent qu’ils réprouvent, qu’ils condamnent » ces actes, et que «  ceux qui ont la parole au nom des gilets jaunes (…) s’en désolidarisent ».

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Tout en rendant hommage aux « gilets jaunes » « qui essayent de protéger » les journalistes pris à partie et en reconnaissant le droit de critiquer la ligne éditoriale d’un média, il a pointé du doigt d’autres manifestants qui «  sont dans un chantage anti-démocratique inacceptable qui (…) consiste à dire ’si vous ne couvrez pas les événements exactement comme on l’entend (…) alors on est en droit de vous molester, de vous tabasser et disons-le, de vous lyncher’».

Samedi, plusieurs journalistes ont été pris à partie ou agressés lors de la couverture de manifestations de « gilets jaunes » : à Rouen, un agent de sécurité qui accompagnait une équipe de LCI a été roué de coups alors qu’il était à terre et a eu le nez fracturé. A Toulon, deux journalistes vidéo de l’AFP ont été menacés alors qu’ils filmaient des échauffourées, avant de trouver refuge dans un restaurant. A Toulouse, une journaliste de La dépêche du Midi, insultée et menacée de viol par des « gilets jaunes » encagoulés, a porté plainte dimanche. A Pau, un journaliste pigiste a reçu un coup de pied à la jambe. Il a indiqué dimanche qu’il allait lui aussi se tourner vers la justice et faire constater sa blessure auprès d’un médecin.

Une équipe de journalistes de LCI tabassée par des manifestants (vidéo)

 

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