Mehdi Nemmouche reconnaît l’autorité de la cour d’assises et collabore aux débats mais ne peut se défendre correctement, a déclaré son avocat à l’issue de l’audience mercredi. Jugé pour l’attentat au Musée juif le 24 mai 2014, l’accusé refuse de s’exprimer pour le moment car « toutes les parties ne sont pas traitées de la même façon », a ajouté Me Courtoy.
► « L’accusation se base exclusivement sur des impostures », réagit Mehdi Nemmouche
Mercredi, au début de l’audience devant la cour d’assises de Bruxelles, Mehdi Nemmouche a accepté de montrer son profil gauche aux jurés pour le comparer à celui du tueur visible sur les caméras de surveillance du Musée juif. Me Courtoy a souligné la collaboration de son client à cette demande provenant pourtant d’un avocat de la partie civile. « Pour moi, ce n’est pas l’attitude d’un coupable, tout au contraire. »
« Torchon d’accusation, mensonges, trucage… »
Jusqu’ici calme et impassible, l’accusé s’est également emporté contre la cour et le parquet fédéral, intimant à la présidente d’être « patiente » et parlant d’un « torchon d’accusation rédigé par les procureurs ». Mehdi Nemmouche ne s’est toutefois pas montré « agressif » mais « était tendu », selon Me Courtoy.
D’après l’avocat, cette tension s’explique par la gestion du procès par la présidente de la cour et les « mensonges » des enquêteurs.
La défense entend démontrer « le trucage » des images des caméras de surveillance du Musée juif mardi prochain, à l’issue des témoignages des enquêteurs et des deux juges d’instruction. Il s’agit d’un des éléments prouvant l’innocence de l’accusé, indique Me Courtoy.
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