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Delphine Horvilleur: «Même quand le Juif est mort, on le déteste encore»

La rabbin française Delphine Horvilleur était à Bruxelles pour animer deux conférences au Musée juif, alors même que le procès Nemmouche se poursuit à quelques rues de là. Dans son ouvrage, elle décrypte l’antisémitisme d’hier et d’aujourd’hui.

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Temps de lecture: 14 min

Sa présence et sa parole au Musée juif de Bruxelles avaient quelque chose de fort et d’important, alors que le procès Nemmouche se tient à quelques rues de là. Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé. La rabbin française (*), invitée par la députée bruxelloise Simone Susskind, a fait se déplacer les foules. A la première conférence prévue jeudi soir, à 20 heures, rapidement complète, est venu s’ajouter un second moment d’échange, à 18 h. Juste avant, Delphine Horvilleur a accordé au Soir un long entretien.

La France observe actuellement avec horreur un regain d’actes antisémites, dans différents contextes, venant de différents milieux. Le tout semble former un nouvel antisémitisme. Comment analyser cette résurgence, notamment en marge des gilets jaunes ?

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1 Commentaire

  • Posté par Bovy Yannick, dimanche 3 mars 2019, 21:42

    J'apprécie une grande partie de vos propos, Madame, mais les Juifs ne sont pas une "minorité menacée" en Israël et ce ne sont pas ceux qui s'opposent à la politique "ultranationaliste "( c'est vous qui le dites) d'Israël, du Brésil ou de Corée du Nord et on pourrait en ajouter d'autres (Iran, Russie, Hongrie, etc), qui ont inventé un terme, sionisme, ce sont ses promoteurs. Dont acte. De plus, il ne s'agit pas de choisir, comme le voudrait les défenseurs de l'équation antisionisme=antisémitisme, que vous semblez rejoindre ici, entre dé-légitimer la souveraineté d'un peuple et critiquer le dernier gouvernement en date. Tous les gouvernements israéliens depuis 1967 ont défendu et poursuivi l'occupation militaire, la colonisation et les droits diférenciés entre Juifs appelés au service militaire et non juifs. Vous avez donc plusieurs fois tort quand vous dites: "La vraie question c’est : pourquoi est-ce que la critique des dérives éventuelles d’un gouvernement ultranationaliste justifierait quand il s’agit d’Israël qu’on crée un terme ? Moi, quand je m’oppose à une politique ultranationaliste en Corée du Nord, ou au Brésil, est-ce que j’ai vraiment besoin de créer un terme pour le définir ? Si par antisionisme, on entend autre chose, à savoir que le peuple juif serait le seul à ne pas avoir de légitimité dans sa demande d’une souveraineté, alors j’aimerais savoir pourquoi. Pourquoi est-ce que souvent, les gens qui se disent antisionistes sont les premiers à défendre la légitimité d’une demande de souveraineté émanant de toute minorité menacée dans le monde… sauf des juifs ?"

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