La N-VA a-t-elle renoncé à l’indépendance de la Flandre?
Les nationalistes de la N-VA parlent de confédéralisme mais plus jamais d’une république indépendante de Flandre, pourtant annoncée à l’article 1 des statuts du parti. « Une stratégie électoraliste », décodent les politologues, qui rappellent qu’à peine 5 % des Flamands sont demandeurs. Mais le parti peut-il vivre sans maintenir son objectif fondateur ?

La question est provocatrice, il n’est pas moins légitime de s’interroger à trois mois des urnes : la N-VA veut-elle encore l’indépendance de la Flandre ? Le communautaire refait bien surface épisodiquement, à l’approche des élections comme l’interview dans le Zondag de Geert Bourgeois (N-VA), ministre-président au nord, le weekend dernier. « Si nous sommes incontournables en Flandre et que le PS l’est en Wallonie, le confédéralisme sera mis sur la table. » Il n’empêche, on est loin (à ce jour, il en reste nonante…) du discours séparatiste originel, que l’on trouve à l’article 1 des statuts du parti.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir8 Commentaires
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Posté par Hanocq Christian, mercredi 6 mars 2019, 20:31
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Posté par Deckers Björn, mardi 5 mars 2019, 9:10
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Posté par Bricourt Noela, mardi 5 mars 2019, 8:11
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Posté par Keutgen Renaud, lundi 4 mars 2019, 22:23
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Posté par Tanghe Michel, lundi 4 mars 2019, 20:40
Plus de commentairesLa N-VA tient un double discours : indépendantiste pour ses électeurs et participationniste pour les pontes du parti ...
Paul Van Obberghen, votre discours est un peu irrationnel. Si la Flandre trouve un jour en elle même la volonté de son indépendance, elle la prendrait quels que soient les partenaires francophones. Cette hypothèse est par ailleurs largement discutable, je vous invite à relire l'article, dans le dernier sondage sur la volonté d'indépendance des flamands, on en trouve 5%, on est beaucoup trop éloigné des score québéquois et catalan et les tentatives de ces derniers restent des échecs spectaculaires. Votre discours est d'autant plus malhonnête que vous incriminez les uns qui collaborent et crédibilisent et les autres qui servent d'épouvantail. Mais que faut-il faire alors? Cela n'a aucun sens! La NVA réalise bien elle même (sans avoir besoin ni de la collaboration du MR, ni de l'épouvantail PS) que le nationalisme ne passera probablement jamais. Dans les années 90, certains sondages annonçaient 15% de séparatistes en Flandre, pour 5% aujourd'hui. Le nationalisme romantique, le vrai, celui irrationnel qui pousse jusqu'à mettre des clôtures autour de ses menues frontières est en voie de disparition. Le dernier exemple en date est la dislocation de la Yougoslavie. Un "exemple" sinistre que la NVA ne risque pas de chercher à infliger à la Flandre! Le référendum catalan était largement discutable et il indique seulement que les Espagnols et les Catalans feraient mieux d'apprendre à se parler et à négocier plutôt que de gérer cette crise comme au XXème siècle. La NVA tentera encore certainement d'obtenir des transferts de compétences fédéral -> fédérés. Mais dans le même temps, les esprits en Flandre s'éveillent sur la gabegie et l'inefficacité d'un fédéralisme excessif. Le VLD, le SP.A et Groen ne cachent même plus qu'ils pourraient à l'occasion être en accord avec la refédéralisation de certaine compétences. Le séparatisme est une chimère qui n'intéresse plus que les francophones rattachistes et les derniers vieillards pathétiques du pèlerinage de l'Yser. La NVA l'a très bien compris en se transformant pas à pas en parti libéral conservateur, sans oublier d'entretenir la flamme qui doucement s'éteint.
Les chats ne feront jamais des chiens.
Le début de la fin...
Pour l Flandre, le confédéralisme est certainement plus intéressant que l'indépendance. C'est un moyen efficace de garder la main sur tous les secteurs économiques en Wallonie sans avoir la moindre contrainte financière.