Enseignement supérieur: le livre noir des profs
La lettre ouverte contre le décret Paysage signée par 400 professeurs en septembre dernier fait aujourd’hui des petits. Un site web titré « Le livre noir de l’enseignement supérieur » s’ouvre ce jeudi. Il veut remettre en débat l’avenir du secteur.


C’est un livre, un livre 2.0 puisqu’il est publié sous la forme d’un site web. Un livre noir mais ouvert. Le décor ? Les six universités et les 35 hautes écoles et écoles supérieures des arts de la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’intrigue ? Remettre en débat la réforme du secteur prescrite par le décret Paysage et portée ces dernières années par le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt (PS).
Les auteurs ? Un professeur de l’UNamur et un de l’ULiège, porte-paroles en quelque sorte des quelque 400 collègues qui, en septembre dernier, lançaient sur la place publique une lettre ouverte dénonçant les effets indésirables de la réforme sur le parcours des étudiants et sur la charge administrative des institutions d’enseignement.

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir5 Commentaires
Le système des crédits est absurde. Les programmes sont conçus de manière à ce que l'ensemble permet d'évoluer vers le niveau suivant. Si ce niveau est disparate il y a hiatus dans les connaissances et compétences acquises. Par ailleurs, je pense qu'un examen (pas de concours) d'entrée est important. J'ai fait des études d'ingénieur civil avec examen d'entrée. Le taux de réussite en première année était le plus élevé par rapport aux autres facultés. Dans une haute école d'ingénieurs, un test avait été organisé lors du premier trimestre évaluant les connaissances de base nécessaires du secondaire, le résultat était catastrophique.
Réponse à M Noben. Je vous entends bien, l'enseignement s'inscrit nécessairement dans le fonctionnement d'une société démocratique, c'est évident. Mais pour avoir enseigné moi-même pendant quelque trois décennies, je n'ai vu que trop d'ingérences de politiciens (avec leurs valets pédagogues) nuire de plus en plus à la qualité de l'enseignement sous prétexte de toutes sortes d'objectifs, recommendables certes, en apparence, mais en réalité profondément contre-productifs. La "pacte d'excellence" en est un exemple monstrueusement typique. Je suis unenseignant retraité inquiet, mais aussi soulagé ne pas avoir à en subir les conséquences au quotidien. J'ajouterais, M Noben au risque de vous choquer que le savoir n'est pas nécessairement démocratique. Voterait-on sur la question de savoir si la terre est ronde?
"« Il n’y a aucune volonté d’entre-soi : toutes les contributions [...] des acteurs de l’enseignement supérieur [...] sont les bienvenues" Si j'ai bon souvenir on appelle cette figure de style une antiphrase :-)
Il fut un temps ou l’enseignement avait pour buts de transmettre le savoir et former a la pensee critique - L’ingerance continue des politiciens voulant en faire l’instrument d’objectifs ideologiques n’aurait jamais du etre toleree
Ce que vous appelez enseignement, avec des enseignants totalement autonome, renvoie au sens biblique (et donc religieux) du terme. En démocratie, l'enseignement est le service public chargé de former des "citoyens responsables, actifs, critiques et solidaires", selon des critères dont en démocratie représentative, le peuple décide de déléguer la définition à des élus. Ou alors, si ce ne sont ni les enseignants, ni les politique qui fixent les règles, ce devrait donc être les pouvoirs organisateurs ? Soient le maire, le curé, la loge où les notables ?