Réchauffement climatique: l’Alaska vers des records de chaleur
Certaines villes pourraient connaître ce week-end des températures supérieures de 14 à 22ºC aux normales saisonnières.

Les habitants de l’Alaska, État le plus septentrional des États-Unis, sont confrontés depuis plusieurs semaines à une douceur exceptionnelle, avec des records de température dépassant par endroits de plus de 15ºC les normales saisonnières.
« Les mois de février et mars ont tous deux été exceptionnellement doux. Et beaucoup d’endroits sont en passe de battre le record de chaleur pour mars », résume pour l’AFP Rick Thoman, spécialiste du Centre d’évaluation et de politique du climat de l’Alaska.
Des villes comme Wainwright, Nuiqsut, Kaktovi et Barrow, situées dans le nord de l’État américain, sur sa façade arctique, pourraient connaître ce week-end des températures supérieures de 14 à 22ºC aux normales saisonnières. « À Barrow ce mois-ci, on a enregistré cinq jours différents de records de température », souligne le chercheur. Le jeudi 28 mars, le nouveau record a été de -1,1ºC, pour une normale de -19,4ºC, précise-t-il. Pour Rick Thoman, « maintenant on a un temps de mois d’avril ou mai dès le mois de mars ». Des conséquences importantes L’Alaska n’échappe pas à ce phénomène qui a d’importantes répercussions sur les populations, la faune et l’économie, selon M. Thoman. Certains pêcheurs ont également dû renoncer à la pêche au crabe, la glace étant absente ou trop fine. Cela risque aussi de perturber la reproduction des phoques, dont les femelles ont besoin de ce support solide pour mettre bas. Ce réchauffement a en outre un impact considérable sur les déplacements car deux tiers des communautés d’Alaska ne sont pas desservies par des routes, relève Amy Holman, coordinatrice régionale de l’Agence atmosphérique américaine (NOAA). « L’hiver, les cours d’eau gelés se transforment en axes de transport majeurs pour relier les villages entre eux, à l’instar du fleuve Kuskokwim », explique-t-elle. Mais « les températures plus douces ont fait fondre la glace des rivières à tel point qu’il est devenu dangereux d’y circuler en camion ou en voiture ». En 2017-2018, il n’y a jamais eu aussi peu de glace hivernale dans la mer de Bering, entre la Russie et l’Alaska, depuis que les relevés ont débuté, en 1850.
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