Notre-Dame de Paris: quelque chose de plus grand, de plus ancien et de plus durable que nous
L’incendie de Notre-Dame de Paris a suscité une émotion bien au-delà de la communauté catholique car il s’agit d’un lieu « sacré ». Et le sacré est éminemment humain et commun.


Parmi les innombrables témoignages recueillis face au brasier de Notre-Dame, il y a celui de cette Parisienne, entendu mardi matin sur une radio. Elle expliquait qu’à chaque fois qu’elle circulait à bicyclette, elle souriait quand surgissaient devant elle les deux tours carrées, comme on peut le faire en retrouvant un visage connu, un proche. Et qu’elle considérait d’ailleurs la cathédrale comme « une mère » – ce sont ses mots.
Ce micro-trottoir ne témoignait de rien d’autre que d’un immense désarroi. Rien sur les convictions philosophiques ultimes de cette passante, aussitôt rendue à l’anonymat. Et qu’importe au fond ? On peut pleurer la destruction de Palmyre en ignorant que ceux qui construisirent la cité adoraient une divinité suprême nommée Bôl ou être ému devant les pyramides de la Lune et du Soleil de Teotihuacan sans cautionner les sacrifices humains à grande échelle qui étaient pratiqués sur le site.

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