La mère infanticide Geneviève Lhermitte libérée mais confiée aux psys
« Elle est plus dangereuse qu’il y a 12 ans », estime l’avocat du papa des 5 enfants assassinés. La meurtrière sera confiée à un centre psychiatrique fermé.


La décision du Tribunal de l’application des peines (TAP) de Bruxelles d’accorder à Geneviève Lhermitte, la mère qui avait successivement égorgé ses 5 enfants le 28 février 2007, une libération conditionnelle suscite la réprobation de son ex-mari et père et des enfants assassinés, Bouchaïb Moqadem, qui parle d’un « jour terrible » et dit craindre pour sa propre sécurité, comme il l’avait exprimé devant le TAP.
Une clinique « au choix »
Geneviève Lhermitte, condamnée à la réclusion à perpétuité par la Cour d’assises du Brabant wallon en 2008, tentait depuis 2017 d’obtenir une mesure d’élargissement anticipée. Le TAP avait initialement refusé une mesure de détention limitée, comme sollicitée par sa défense. Elle avait pu bénéficier en juillet et août dernier de deux demi-journées de congés pénitentiaires afin de consulter des soignants psychiatriques. La décision du TAP l’autorise à quitter la prison de Berkendael pour être accueillie dans une section fermée de psychiatrie « de son choix ».
Elle pourra donc quitter la prison pour femmes de Berkendael dès qu’une place dans pareille institution aura été trouvée.
Décision « incompréhensible »
Pour Bouchaïb Moqadem, cette libération est « incompréhensible ». Il n’a pas eu communication de l’ensemble des conditions associées à cette sortie de prison, même si Geneviève Lhermitte est appelée à rejoindre une structure psychiatrique fermée. L’avocat du papa des enfants assassinés, Me Abdelhadi Amrani, regrette lui aussi cette décision qui, selon lui, remet en cause le verdict de la cour d’assises. « Elle est plus dangereuse qu’il y a 12 ans », considère-t-il, soulignant que pareil constat de troubles mentaux qui justifie un placement en centre fermé, aurait dû amener l’administration pénitentiaire à emprunter une procédure de placement sous le régime de défense sociale applicable aux condamnés considérés en cours de détention comme dangereux.
La décision du TAP n’est pas susceptible d’appel. Le parquet, qui s’était opposé à cette libération conditionnelle, peut former un pourvoi en cassation.
Cette libération conditionnelle transfère Geneviève Lhermitte de la prison de Berkendael à un espace fermé psychiatrique. Toute demande de libération étendue (le droit d’aller et venir à sa guise) devra être soumise au TAP qui statuera sur base des rapports des psychiatres qui auront la charge de la soigner.
Geneviève Lhermitte avait assassiné ses 5 enfants le 28 février 2007, égorgeant successivement Yasmine, Nora, Myriam, Mina et Mehdi, âgés de 4 à 14 ans. Le massacre s’était prolongé durant plus d’une heure dans la maison familiale nivelloise.
Au cours de son procès devant les assises du Brabant wallon, les jurés avaient reconnu sa responsabilité pénale, écartant les troubles psychiatriques. En prison, Geneviève Lhermitte s’était remariée avec un détenu incarcéré à la prison de Mons.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
Malgré les problèmes budgétaires du Ministère, c'est fou le nombre de candidats juges à titre gratuit que compte ce pays. Ils encombrent les forums.
Quand une organisation familiale "éteint " et " écrase " une femme .... IL NE faudrait PAS s'indigner des conséquences . Certains chevaux ont une vue limitée de leur parcours . . Son mari n'a rien vu VENIR . Il a reconstruit sa vie et nous lui souhaitons de vivre en paix ( tout en s'intéressant à ceux qui l'entourent avec AMOUR comme un bon chef de famille ) La haine ne permet pas d'évoluer .
Pauvre Justice! Pauvre Belgique. Et la Justice se plaint de manquer de moyens. La Justice doit se regarder en face, avec ses propres lacunes à répétition.
C'est inimaginable ! On a vraiment une justice en dessous de tout