Nivelles: les élèves de l’Ipam sensibilisés au franchissement des voies

Oh là là !, je sens que je vais tomber… » Noémie vient d’enfiler des lunettes virtuelles. Cette élève de la quatrième technique de transition en éducation physique de l’Institut provincial des arts et métiers (Ipam), à Nivelles, se retrouve subitement plongée, dans un univers à 360º, dans l’histoire de Théo, un jeune de son âge qui va à la rencontre de ses copains de classe près d’une gare. Jusqu’à ce qu’il fasse un mauvais choix pour en rejoindre d’autres du côté opposé des voies de chemin de fer… « C’est un film, pas une expérience sur laquelle vous aurez un contrôle comme dans vos jeux », prévient une animatrice de The Floor , un plancher pas comme les autres conçu par Infrabel pour sensibiliser les jeunes aux risques qu’ils prennent à vouloir couper au plus court ou à passer un passage à niveau lorsqu’il se ferme. [scald=26380684:sdl_editor_representation] De lourdes pénalités « On ne devrait même plus être obligé de le répéter, soutient Frédéric Sacré, un des porte-parole d’Infrabel. Pourtant, de la même manière que personne ne va se promener le long d’une autoroute, personne ne doit se promener le long des voies, ou pire les traverser. L’an dernier, treize personnes ont payé de leur vie de telles imprudences. Sans compter neuf blessés graves. » La réalité virtuelle, qui peut sans doute accrocher plus aisément les jeunes à une problématique qui s’est au fil du temps muée en véritable fléau sociétal, est cependant doublée d’une animation en classe où ce qui « choque » le plus les élèves, c’est le fait d’apprendre qu’une telle infraction est punissable du retrait du permis de conduire. Les plus vantards rétorquent tout de suite qu’ils n’ont pas encore leur permis, mais l’animatrice leur révèle que dès qu’ils le passeront, ils en seront privés pendant quinze jours. Et ce, en plus d’une inscription au casier judiciaire, de 400 euros d’amende (assortie ou non de prison en cas de récidive) et de 80 euros de pénalités par minute de retard occasionnée au trafic. « Les incidents aux passages à niveaux et les ralentissements du trafic consécutifs aux signalements de personnes sur les voies constituent, aujourd’hui, la première cause de retards externes des trains, précise Frédéric Sacré. Dès qu’une personne est repérée sur les voies, le système prévoit, en effet, que tous les trains sont arrêtés dans un rayon plus ou moins large. En 2018, cela a représenté plus de 8 heures de retard cumulées chaque jour ! Vous comprendrez que cela peut vite chiffrer en pénalités… » « Cela fait bader ! » Sur le Floor, cela rigole déjà un peu moins. Même si certains crânent : « Et mais c’est la gare d’Ottignies où l’on est » D’autres sortent leur injure préférée, commençant par « P… ». Arthur, en 4e technique de qualification en électromécanique, lâche, lui, que « Cela fait bader ! » On est loin du verbe français qui signifie rester bouche bée face à un événement qui crée la surprise. Non, dans le langage jeune, cela qualifie un sentiment de tristesse ou d’énervement qui est ressenti. « On ne voit pas l’accident, mais c’est assez trash car on peut tout imaginer, nous confie Arthur. Ça fait bizarre. » Et Noémie de se protéger d’un choc qu’elle ne comprend par le bruit d’un train qui passe et qui fait trembler le plancher : « C’était un peu comme si j’étais dans la peau de ce jeune, mais que je ne pouvais rien faire pour lui. Là, après avoir vu cela, je suis sûre que je traverserai jamais les voies. » Du vécu pour certains Ce qu’espère tout le monde, à commencer par une professeur meurtrie dans un coin de la salle où se passe la sensibilisation : « Un de mes élèves a, l’an passé, vu un jeune se faire happer par un train à Pont-à-Celles. Il en a fait des cauchemars pendant une semaine et, aujourd’hui encore, certaines images le hantent… Cela ne devrait pas arriver à nos enfants… » C’est d’ailleurs pour cela que l’Ipam a fait appel à The Floor . Infrabel a lancé le concept l’an passé lors d’un congrès sur la sécurité routière à Gand. Depuis, le plancher fait son œuvre dans toutes les écoles qui sollicitent son déplacement. C’est accessible dès 12 ans. À côté de cela, Infrabel continue à supprimer toujours davantage de passages à niveaux, à installer des clôtures aux endroits les plus dangereux, ainsi que des tapis anti-intrusion, à rehausser des quais ou encore à installer des panneaux d’interdiction de traverser ou de circuler.

Votre compte

Nivelles: les élèves de l’Ipam sensibilisés au franchissement des voies

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)

Avec cette offre, profitez de :

Le fil info

0 Commentaire

Aussi en Brabant wallon

Waterloo: le tourisme souffre au pied de la butte du Lion

Louvain-la-Neuve: le jeune homme retrouvé sous un pont aurait été tué lors d’un accident

Nivelles: un bus perd le contenu de son réservoir sur la grand-place

Louvain-la-Neuve: arrestation d’une suspecte recherchée pour trafic de cocaïne

Les Récollets à Nivelles parmi les monuments européens les plus menacés

Allez au-delà de l'actualité

À la Une

Sommet du G7: Johnson et Macron voient une possibilité de «renverser le cours» de la guerre

Direct Championnats de Belgique de cyclisme: six coureurs à l’avant, chute de Merlier et Philipsen (direct)

Paiement électronique obligatoire dès le 1er juillet: qu’est-ce qui attend les clients?

Les premiers dossiers judiciaires peuvent être consultés en ligne

Logement à Bruxelles: la Régie foncière de la Ville ristournera la partie excédant les 5% d’index des loyers

Gianni Tabonne après 20 ans chez Navetteurs.be: «Le chantier qui reste est encore énorme, mais le bilan est positif»

Dépliants toutes boîtes : un vrai service à la clientèle

Le contrôle technique d’Eupen se modernise et veut augmenter ses effectifs

Près d'un Belge sur deux veut travailler dans une PME

Les sections du site

Les services

Groupe Rossel