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Des armes fabriquées en Wallonie tuent au Yémen

Une enquête collective menée en collaboration avec « Le Soir » prouve que des armes assemblées en Belgique servent dans le sanglant conflit yéménite.

Info « Le Soir » - Temps de lecture: 2 min

La Belgique contrôle-t-elle avec assez de rigueur ses exportations d’armement et d’équipement militaires ? Sait-elle qui en sont les destinataires finaux et l’usage qui en est fait ?

Durant plus de deux mois, des journalistes du Soir, de Knack et de la VRT, épaulés par les médias indépendants Lighthouse Reports et Bellingcat, ont analysé des milliers de documents librement accessibles sur internet, de rapports, de photos, de vidéos, de cartes satellites.

Cette enquête, qui est baptisée #BelgianArms, confirme que des armes et composants d’armement made in Belgium ont été utilisés au Yémen, dans un conflit armé dont la population civile est la première victime. Ces équipements ont été livrés à l’Arabie saoudite, couverts par des licences octroyées par la Région wallonne, et n’étaient pas censés être utilisés en dehors du territoire saoudien.

Oui, l’industrie wallonne nourrit la guerre au Yémen

Pour en conclure que, oui, l’industrie wallonne mais aussi flamande nourrit cette guerre au Yémen dont la population civile est la première victime ; oui, des blindés légers ont récemment été vendus à la monarchie bahreïnie bien que celle-ci ait fait montre d’une rare violence à l’égard des manifestations pacifistes de 2011 ; oui, des armes belges sont utilisées par les cartels mexicains pour faire régner la terreur ; oui, des Belges ont aménagé des stands de tir aux Emirats arabes unis, un des pays les plus impliqués dans la guerre au Yémen. Oui, confirme l’enquête collective #BelgianArms, nos exportations d’armes pèchent par manque de contrôle et de transparence.

Quant au pistolet FN Five-Seven, pour lequel onze licences avaient été octroyées par la Wallonie au Mexique en 2015 et 2016, il est particulièrement apprécié par les cartels de drogue locaux. Ceux-ci surnomment l’arme de Herstal « Mata Policías » (« celui qui tue les policiers ») tant elle est réputée se moquer des gilets pare-balles et autres protections utilisées par les forces de l’ordre…

La Belgique, fournisseur d’armes officiel et controversé : notre enquête à découvrir sur Le Soir+

Des armes belges impliquées dans le conflit au Yémen, l’une des plus grandes crises humanitaires

Des blindés belges pour réprimer les manifestations au Bahreïn

Des stands de tir aux Emirats arabes unis imaginés par une entreprise limbourgeoise

Le pistolet FN Five-Seven, une arme prisée par les cartels mexicains

 

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4 Commentaires

  • Posté par Lievyns Philippe, mercredi 8 mai 2019, 20:12

    Tout cela ne nous rendra pas le Congo! FN = FM (Fabrique Mondiale)

  • Posté par Dubois Raymond, mercredi 8 mai 2019, 10:56

    Quelle prise de conscience . FORMIDABLE . Grâce à des enquêtes , nous connaissons enfin la vérité . Les armes se vendent et circulent . Pourquoi punir les fournisseurs belges puisque de toute manière le trafic continuera . ??? Certains pays ont oublié que nous avons la chance de vivre en PAIX DEPUIS 194 5 . L ' EUROPE doit aussi défendre ses intérêts et respecter certains accords . ETRE NAÏF N 'EST PLUS DE MISE . Nous devons préserver nos industries et nous préparer à de futurs conflits .

  • Posté par Lievyns Philippe, mercredi 8 mai 2019, 20:13

    Exact! Merci.

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