«
Pliage XII
», acrylique sur toile, 80
×
80 cm, 2018, Prix Public 8.000 euros , «
Pliages V, VI, XV
», acrylique sur toile, 50
×
50
cm, 2018, 3.500 euros. - Art’Loft Lee-Bauwens Gallery
«
Pliage XII
», acrylique sur toile, 80
×
80 cm, 2018, Prix Public 8.000 euros , «
Pliages V, VI, XV
», acrylique sur toile, 50
×
50
cm, 2018, 3.500 euros. - Art’Loft Lee-Bauwens Gallery
La discrète, «
Miniature
», 10
×
10
cm, encre sur papier, 1981. 1.200 euros. - Art’Loft Lee-Bauwens Gallery
«
Equerre III
», acrylique sur toile, 80
×
80
cm, 2016, 8.000 euros. - Art’Loft Lee-Bauwens Gallery
Pour la seconde fois, la galerie Art’Loft consacre une exposition personnelle à celle qui fut pendant 35 ans l’élève et l’assistante personnelle d’Aurélie Nemours, dont elle était aussi la nièce. Née à Paris en 1930, où elle vit et travaille toujours actuellement, Ode Bertrand est l’une de ces plasticiennes tenaces autant que discrètes qui élaborent patiemment une œuvre à l’abri du temps. Dans le sillage de sa célèbre tante, elle a déployé son propre univers géométrique, sans s’être jamais frottée à la figuration. Un travail tout en finesse, dont la variabilité des formats, de la miniature au carré d’un mètre sur un, égale le panel de nuances colorées dont l’œil peut se rendre compte à condition de s’arrêter, de prendre le temps, de s’acclimater.
« Amener le chaos dans l’ordre »
: telle est sa devise artistique, dans la lignée de la rigueur et de l’épuration formelle de son mentor. Pour Serge Lemoine, ancien président du Musée d’Orsay,
« La position d’Ode Bertrand est singulière, un peu élève, un peu disciple, adepte de la même rigueur tant dans l’épuration de la forme que dans l’exactitude de la facture, mais possédant vite son propre langage, composé d’un nombre limité d’éléments qui jouent de contrastes forts, et sa propre expression, à la fois pleine de retenue et mettant l’accent sur le rythme. L’abstraction d’Ode Bertrand se distingue par sa radicalité, sans qu’elle ait toutefois recours à des systèmes et à des justifications comme les peintres de l’art concret. »
«
Equerre III
», acrylique sur toile, 80
×
80
cm, 2016, 8.000 euros. - Art’Loft Lee-Bauwens Gallery
Chatoiement de l’épure
Parmi les œuvres présentées ici, coup de cœur pour une série de miniatures de 10 × 10 cm couvrant la période allant des années 1970 à aujourd’hui : un travail très subtil à l’encre sur papier, qui lui vient d’un conseil de sa tante :
« Tu peux exprimer tout ton talent en petit format »,
lui avait dit Aurélie Nemours. Une autre grande force d’Ode Bertrand est sa capacité à travailler les variations de lumière très subtilement, au point qu’il faut plusieurs minutes à l’œil pour s’acclimater et percevoir les nuances de blanc travaillées en carré sur la toile. Si Ode Bertrand a surtout pratiqué le noir et blanc, elle révèle toutefois son talent de coloriste dans de rares œuvres en couleurs qui laissent éclater les teintes de bleu et de jaune sur la toile. Une autre particularité de ses acryliques est le travail au pinceau, pour rendre des effets plus chaleureux, chatoyants, moins impersonnels malgré la géométrie assumée. Le trait reste le fil conducteur de sa recherche, ainsi qu’une certaine densité picturale qui rend ses toiles, en apparence épurées, d’un grand foisonnement vibratoire. Ode Bertrand commence systématiquement par tracer un quadrillage de lignes droites sur la toile, sur laquelle elle vient ensuite appliquer des touches de noir pour donner forme et rythme à sa composition et créer des antagonismes formels et chromatiques. Une série de pliages reportés sur toile constitue son tout dernier travail.
« Elle tremble beaucoup désormais, mais c’est une ancienne danseuse de haut niveau ; elle peut contrôler son corps quand elle travaille ! »,
affirme Minyoung Lee. Et heureusement, car ce trait qui constitue le véritable leitmotiv de son art, est à la fois employé comme signe et structure pour subvertir des formes géométriques construites autour du nombre d’or.
« Entre elle et nous, c’est une longue histoire, qui a débuté bien avant la création de la galerie, car elle exposait souvent en Corée »,
raconte Minyoung Lee, qui dirige la galerie belgo-coréenne avec Gil Bauwens. Spécialisé dans l’art contemporain coréen, le couple belgo-coréen travaille également avec certains artistes européens, dont Maurice Frydman et Ode Bertrand, qu’ils exposent dans leur ancienne imprimerie forestoise.
Ode Bertrand. La discrète, Art’Loft Lee-Bauwens Gallery, jusqu’au 26 mai, du jeudi au samedi de 14 à 18 h ou sur rendez-vous, brunch de finissage de 13 à 18 h, 36 rue du Charme, 1190 Bruxelles, 0475-411.963, www.artloft.eu
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