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Grève sauvage chez Skeyes: l’espace aérien est fermé, déjà 56 vols annulés à Brussels Airport et 5 à Charleroi

Eurocontrol, le contrôleur européen de l’espace aérien, confirme que le ciel belge est fermé depuis 9h30 ce jeudi. Il devrait rester clos jusqu’à 13h.

Temps de lecture: 3 min

Le trafic aérien sera encore une fois perturbé, jeudi, en raison du mécontentement persistant des contrôleurs aériens, indiquent les syndicats. L’étendue de l’impact n’est pas encore claire.

Eurocontrol, le contrôleur européen de l’espace aérien, confirme que le ciel belge est fermé depuis 09h30 ce jeudi. Il devrait rester clos jusque 13h.

La compagnie aérienne Brussels Airlines indique de son côté avoir déjà dû annuler 30 vols. Brussels Airport signale que l’espace aérien restera probablement fermé jusqu’à 13h. « C’est la situation que nous supposons mais il y a beaucoup d’incertitude », souligne une porte-parole. Au total, 56 vols seront annulés à l’aéroport, selon elle. « Mais nous aurons aussi beaucoup de vols retardés, car ils ne pourront décoller qu’après 13h00. »

► Le lien du site des départs à Brussels Airport

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Cinq vols ont été supprimés à l’aéroport de Charleroi. Ce sont ceux vers Carcassonne, Biarritz, Béziers, Bordeaux et Toulouse. Sur le site de l’aéroport, les vols pour Naples, Perpignan, Athènes, Malaga, Barcelone, Bucarest, Sofia, Lisbonne, Podgorica, Valence et Porto sont retardés après 13h, heure à laquelle la grève devrait prendre fin.

Un (dés)accord social en cause

Un accord social avait été conclu la semaine dernière, qui n’était cependant pas soutenu par l’ACV-Transcom, principal syndicat au sein de l’entreprise chargée du contrôle aérien en Belgique et par le syndicat libéral VSOA. Selon eux, les propositions qui se trouvent sur la table ne solutionnent pas les problèmes de charge du travail et de l’équilibre entre vies privée et professionnelle chez Skeyes.

La direction de Skeyes a réagi face à ces actions sociales « injustifiées », selon elle. Elle précise avoir invité jeudi « les contrôleurs aériens pour leur expliquer l’accord social conclu vendredi 10 mai dernier ». Une permanence était organisée de 10h à 19h.

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« Lorsque la direction a constaté que des actions étaient prises pour affecter le trafic aérien à cause de ces sessions d’information, elle a été contrainte d’annuler les réunions. Toute autre action est considérée comme grève sauvage », a-t-elle prévenu.

Les syndicats avancent eux que le moment d’information a été prévu aux heures les plus chargées de la journée. « Du coup, les employés se sont vus exclus de leur droit à l’information », s’indigne Kurt Callaerts, secrétaire de l’ACV. Un appel a ensuite été lancé pour se présenter massivement aux réunions, ajoute-t-il, ce qui pourrait entraîner des retards en matinée, et éventuellement une fermeture de l’espace aérien. Le syndicat n’accepte pas que Skeyes parle de grève sauvage.

Le syndicat socialiste se distancie de la grève

Le syndicat socialiste ACOD, le seul qui a signé l’accord social conclu avec la direction de Skeyes la semaine dernière, se distancie de l’arrêt de travail observé jeudi depuis 09h30 et qui entraîne la fermeture de l’espace aérien. Dans un communiqué, le syndicat dénonce « l’attitude irresponsable » du syndicat chrétien ACV-Transcom, le plus important au sein de l’entreprise en charge du contrôle aérien.

 

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5 Commentaires

  • Posté par Van Obberghen Paul, jeudi 16 mai 2019, 11:36

    Il reste incompréhensible, pour le commun des mortels dont je suis, qu'une poignée de mécontents (légitimement sans doute) puisse ainsi prendre en otage des dizaines de milliers de personnes qui n'y peuvent strictement rien, sans même parler des millions d'euros perdus. On rappelera que dans une démocratie, la liberté des uns s'arrête là où celle des autres commencent et si le droit de grève existe (avec préavis!) les actions doivent être à la mesure des revendications. L'impact de ces grèves est collossalement disproportionné par rapport au nombre de personnes concernées et aux enjeux financiers. J'espère que les mesures appropriées seront prises pour sanctionner les fautifs, puisqu'il s'agit d'une grève sauvage.

  • Posté par Poullet Albert, jeudi 16 mai 2019, 11:04

    salaire = 10 000 €/mois

  • Posté par Damoiseaux Frédéric, jeudi 16 mai 2019, 11:26

    Et c'est surtout même pas une info correcte !

  • Posté par Nica Petre, jeudi 16 mai 2019, 11:11

    C'est pas parceque tu as un salaire de 10K€ / mois que tu ne peux pas être harcelé par la direction faute au manque de personnel reccurent que la direction aurait du combler depuis 5 ans MINIMUM...

  • Posté par Nica Petre, jeudi 16 mai 2019, 10:55

    A quand un syndicat socialise solidaire des autres syndicats pour denoncer l'attitude irresponsable de la direction et du monde politique qui ne sanctionne pas cette direction ?

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