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Affaire Semenya: la justice suisse suspend les règles de l’IAAF

La Cour suprême fédérale helvétique donne raison à l’athlète sud-africaine en jugeant les règles de la Fédération internationale « discriminatoires ».

Temps de lecture: 2 min

C’est une première victoire importante que vient de remporter Caster Semenya dans le combat qu’elle mène contre la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). La Cour suprême fédérale suisse, siégeant à Lausanne, que la championne olympique du 800 m venait de saisir a, en effet, suspendu provisoirement les règles de l’IAAF qui imposent désormais aux athlètes hyperandrogènes (NDLR : des athlètes féminines ayant un taux de testostérone trop élevé) et courant sur des distances allant du 400 m au mile, de le réduire artificiellement, les estimant « discriminatoires ».

Le 1er mai, le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait rejeté l’appel de Semenya face aux règles de l’IAAF. Tout en les jugeant également discriminatoires, il avait toutefois estimé qu’elles elles étaient « nécessaires, raisonnables et proportionnelles » afin de protéger « l’intégrité de l’athlétisme féminin ». Dans la foulée, l’athlète avait déclaré qu’elle refuserait de prendre des médicaments pour faire baisser son taux de testostérone.

Greg Nott, l’avocat de l’athlète, a révélé à la chaîne de radio sud-africaine 702 Live que sa cliente a demandé à la Cour suprême fédérale suisse que les règles de l’IAAF soient suspendues, ce qui a été entendu ce lundi 3 juin via « des mesures super-provisoires ». Dans le même temps, le tribunal a donné jusqu’au 25 juin à la Fédération internationale d’athlétisme la possibilité de répondre à cette suspension. D’ici là, Caster Semenya pourra à nouveau courir sans restriction sur 800 m, sa distance fétiche.

La semaine dernière, lors de la manche de Diamond League de Stockholm, ni elle ni la Burundaise Francine Niyonsaba, médaillée d’argent aux JO de Rio et également hyperandrogène, n’avaient pris part au 800 m. Elle avait annoncé son intention de courir… sur 2.000 m au meeting de Montreuil, le 11 juin, et sur 3.000 m à la manche de Diamond League d’Eugene, le 30 juin. Le prochain meeting d’envergure avec un 800 m féminin au programme est celui de Rabat (Diamond League), le 16 juin.

« Je remercie les juges suisses pour cette décision. J’espère qu’à la suite de mon appel, je serai à nouveau autorisée à courir librement », a réagi la Sud-Africaine.

Interrogée par l’AFP, l’IAAF, de son côté, a indiqué, via une porte-parole, « ne pas pouvoir commenter pour le moment car nous venons de recevoir l’information du tribunal fédéral suisse ».

 

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2 Commentaires

  • Posté par GODFROID Thierry, lundi 3 juin 2019, 18:51

    Une seule solution ; supprimer cette séparation archaïque entre hommes et femmes dans les compétitions sportives.

  • Posté par Naeije Robert, lundi 3 juin 2019, 19:29

    Comme vous avez raison. Après tout, le sexe - pardon le genre - n'est jamais qu'une question de choix personnel.

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