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La volonté du peuple, mystérieuse et pleine de contradictions

L’écoute des gens, une des raisons du succès des partis extrêmes selon certains. Une explication qui suppose qu’il existe un électeur moyen avec des aspirations uniformes. Une fiction. La volonté du peuple est mystérieuse et pleine de contradictions. Ceux qui prétendent le contraire sont dangereux.

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Chroniqueur Temps de lecture: 4 min

Une explication populaire des bouleversements politiques lors des dernières élections est la suivante. Les politiciens traditionnels n’ont pas entendu ce que veulent et pensent les citoyens. Ils en sont punis. Les partis de l’extrême gauche et droite par contre ont entendu les plaintes des électeurs et en sont récompensés. Autrement dit : l’écart entre le citoyen et les hommes politiques traditionnels est plus grand que jamais. Les partis extrêmes doivent leur succès au fait qu’ils ont écouté les gens et en se faisant ont réduit l’écart.

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5 Commentaires

  • Posté par Rihoux Jean-pierre, vendredi 7 juin 2019, 8:38

    Cette réflexion n'est pas nouvelle. Socrate la faisait déjà il y aura bientôt 2500 ans. Le problème, disait-il, c'est l'existence de tribuns ( sophistes et simplistes ) qui manipulent les foules ( souvent simplistes ) et qui polluent le vrai débat démocratique.Au fond, le problème n'est-il pas surtout celui de '' l'éducation '' de la foule? Tant qu'une foule constitue une proie facile pour ces tribuns, il n'y a pas de raison de voir changer les choses.

  • Posté par Lange Daniel, jeudi 6 juin 2019, 14:42

    Cet article contient en lui même les raisons de la poussée de certains partis à savoir le mêpris profond vis à vis des gens en général, du "peuple" comme il est dit. Les gens n'ont pas besoin qu'on leur explique sans cesse la réalité de la vie, cette réalité ils la vivent tous les jours beaucoup mieux que certains intellectuels perchés sur l'arbre de leurs certitudes.

  • Posté par Naeije Robert, jeudi 6 juin 2019, 11:50

    M De Grauwe, vous avez raison, il n'y a pas de meilleur système de gestion des communautés et des populations que démocratique. Sans doute que les dérives qui résultent d'une perte de consensus sur les valeurs sont mieux prévenues par une délégation des pouvoirs plutôt que par des démarches "participatives" ou des référendums qui amplifient à l'excès l'impact de groupes de pression avides d'imposer leurs points de vue à des majorités récalcitrantes

  • Posté par Raurif Michel, mercredi 5 juin 2019, 8:07

    Monsieur Philippart : Je suis tout à fait d'accord avec votre point de vue. Mais, hélas, où allez-vous trouver comme vous l'écrivez " ou indirectement via un personnel politique non-professionnel, temporaire et qui rend des comptes en continu. C'est ce qu'on appellerait la démocratie." Du personnel non politique professionnel temporaire ? Où allez-vous trouver ce personnel ? Certainement pas chez les politiques ! Mais, votre point de vue est censé , hélas, pas pour la Belgique .La Belgique est trop pourrie, politiquement parlant, avec votre point de vue. Ce sont toujours les même qui reviennent !!!

  • Posté par Philippart Vincent, mardi 4 juin 2019, 23:26

    Monsieur De Grauwe, vous avez une vision très caricaturale de ce que sont les processus de participation citoyenne et de démocratie aléatoire, qui, croyez-le ou non, existent déjà et parviennent tout à fait à fonctionner (l'Irelande, par exemple, fait office de pionnière en la matière), bien au-delà de l'archaïque referendum. Et votre "il faut expliquer clairement aux gens" relève du mépris le plus insultant pour le citoyen. Les gens n'ont pas besoin "qu'on leur explique", ni même qu'on les écoute. Ils ont besoin de décider eux-mêmes, directement par des processus adaptés, ou indirectement via un personnel politique non-professionnel, temporaire et qui rend des comptes en continu. C'est ce qu'on appellerait la démocratie. Pour du vrai cette fois.

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