Baromètre politique en Wallonie: les socialistes en tête, les libéraux en deux, les extrêmes en embuscade

Entre deux rendez-vous aux urnes, la Wallonie vivote au milieu des intentions de vote. La hiérarchie entre formations politiques n’est pas bouleversée (cette « stabilité relative » est un trait unique au plan européen), chacune d’entre elles s’interrogera cependant sur son propre sort, plus ou moins anxieusement. Et prudemment : un sondage n’est pas une élection, et gare à la marge d’erreur. Ces précautions prises, le PS se réjouira d’occuper toujours la tête du classement, assez largement devant le MR (3,6 points de plus), et se félicitera de grappiller 0,7 point (un plus symbolique, mais en politique…) par rapport au baromètre d’octobre 2015. Un petit rebond précieux par les temps qui courent : car le PS reste en net recul (de 5,3 points) eu égard aux élections de juin 2014, dans un contexte général où la gauche, chez nous comme à l’échelle européenne, éprouve beaucoup de difficultés à se repositionner dans le nouveau siècle, commencé sous le feu du terrorisme, et à réenthousiasmer. PS toujours, côté « plus » : le maintien d’Elio Di Rupo au sommet en termes de popularité, et les scores gentiment à la hausse des ministres-présidents et de leurs exécutifs : Magnette, Demotte, Vervoort. C’était avant les tunnels, notez. Noyau dur Derrière, le MR obtient son résultat le plus bas depuis les élections de 2014 (25,8 %) et nos baromètres successifs. De quoi inquiéter à la Toison d’Or, mais modérément : certains craignaient que la participation du MR au gouvernement fédéral que l’on sait, alors qu’il est toujours écarté des majorités au sud, ne plombe les bleus auprès des Wallons, partant des francophones, mais ce n’est pas le cas après un an et demi de suédoise. Le MR s’affaisse mais reste bon deuxième en Wallonie, et son électorat de centre-droit ou de droite constitue, dirait-on, un noyau dur pas négligeable. Loin des deux « grandes familles », le CDH atteint, lui, une cote d’alerte : Ipsos crédite le parti de Benoît Lutgen de 11,1 % des intentions de vote, un minimum historique, cela alors que les oranges dévissent à Bruxelles (lire page suivante). Explication ? La baisse de popularité de Joëlle Milquet, s’abîmant autour de foyers polémiques depuis quelque temps, n’explique pas tout (la baisse est relative). Et, du reste, d’autres personnalités progressent au CDH, comme Maxime Prévot. Non, les centristes-humanistes ont sans doute un souci de positionnement « idéologique », une difficulté à susciter l’adhésion, ce qui est la tâche de Benoît Lutgen à la rue des Deux-Eglises. Défi ? Avec 3,4 %, le nouveau parti d’Olivier Maingain, rebaptisé en novembre dernier, ne désespère pas de voir jaillir l’étincelle au sud du pays, où l’ex-FDF ambitionne de s’implanter après ses performances à Bruxelles. Les verts prennent un point par rapport aux élections, c’est bien (ils reculent à Bruxelles…), mais les coprésidents ne décollent toujours pas en termes de notoriété-popularité auprès des Wallons, comme des Bruxellois. Le PTB ? L’extrême gauche ne perce pas spectaculairement, mais grignote, et confirme, sondage après sondage, qu’il faut faire avec elle désormais dans le paysage politique au sud du pays – un peu moins au nord. En face, la droite extrême confirme elle aussi : si l’on additionne le PP, la Droite (ces deux-là devraient fusionner) et Debout les Belges, la mouvance franchit la barre des 10 %. Rien de grave, on est loin du FN de Marine Le Pen, jusqu’à présent. [scald=607669:sdl_editor_representation] [scald=607670:sdl_editor_representation]

Votre compte

Baromètre politique en Wallonie: les socialistes en tête, les libéraux en deux, les extrêmes en embuscade

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)

Avec cette offre, profitez de :

Le fil info

0 Commentaire

Aussi en Politique

La fiscalité automobile wallonne devrait changer de visage entre 2023 et 2026

Entretien Ludivine Dedonder: «Il faut continuer à armer l’Ukraine, car pour la diplomatie, il faut être deux»

Asile et Migration: Nicole de Moor (CD&V), une secrétaire d’Etat déjà en situation de crise

Bart De Wever fustige à nouveau le gouvernement fédéral

Réforme des pensions: toujours pas de fumée blanche après le kern

Allez au-delà de l'actualité

À la Une

Direct Wimbledon: David Goffin mené deux sets à un par Frances Tiafoe (direct)

Guerre en Ukraine : la Russie annonce la prise d’une nouvelle ville clé

Les coulisses de la diplomatie du téléphone entre Macron et Poutine

Direct Tour de France: Van Aert peut-il conserver le maillot jaune? Suivez la troisième étape en direct

Attentat manqué de Villepinte: un projet de loi fait craindre une «amnistie» aux auteurs iraniens de l’attentat manqué

GP de Grande-Bretagne: Guanyu Zhou victime d’un énorme crash dans le premier tour (vidéo)

Le présentéisme structurel est en hausse

De plus en plus de travailleurs belges cumulent deux jobs

Dépliants toutes boîtes : un vrai service à la clientèle

Les sections du site

Les services

Groupe Rossel