Sandrine Gobbesso (RTL): «La réforme de l’organisation des magazines porte ses fruits»

C’est une première pour Sandrine Gobbesso, directrice de la télévision chez RTL depuis octobre dernier. Elle reprend l’exercice habituel des bilans de fin de saison, longtemps tenu par Stéphane Rosenblatt, dont le contrat a été rompu après un conflit en justice avec son employeur. L’ex-directrice des ressources humaines, chargée il y a un an de la mise en œuvre du plan de transformation #Evolve (soldé par la perte de 88 emplois), annonce des résultats d’audience positifs. Et « un lot de nouveautés » pour la rentrée de septembre. [scald=26654154:sdl_editor_representation] En termes d’audiences, que retenez-vous de cette saison ? C’est une belle saison en termes de programmes, de réalisation, avec près de 20 nouveautés sur la saison. Avec des performances très bonnes voire exceptionnelles sur la plupart de nos formats. Mais l’audience n’est pas tout. On peut être très satisfait d’un magazine ou d’un format qu’on a osé, même si ça n’a pas attiré 500.000 personnes. Il y a les résultats mitigés de Pékin Express, 13 % sur un prime, ce n’est pas assez. Et le film La La Land. Mais ce n’est pas un échec puisque nous l’avons incarné avec une soirée spéciale. Les magazines fonctionnent toujours aussi bien. Notamment ceux qui concernent la justice, incarnés par Julie Denayer. Qu’est-ce que cela vous inspire ? En effet, on a fait un record historique sur quatre des six magazines hebdomadaires et Face au juge a aussi battu un record avec presque 750.000 téléspectateurs. Ça prouve que la réforme de l’organisation des magazines a porté ses fruits. Pouvez-vous nous expliquer cette réforme ? Dans le cadre du plan #Evolve qui a eu lieu en 2017-2018, on avait décidé de changer l’organisation des magazines. Avant, il y avait une équipe dédiée par magazine. Maintenant, on travaille avec un pool de producteurs et un pool de journalistes. On a aussi très fort renforcé le département d’acquisitions de documentaires. Ça nous permet de mieux scanner les documentaires déjà existants et de rebalancer le poids entre la production propre et les documentaires achetés. RTL est en tête entre 16 h 30 et 19 h, mais pas plus tôt dans l’après-midi. Cela vous inquiète ? Idéalement, on voudrait capter les téléspectateurs à chaque moment de la journée. On a un écosystème privé, on est financé à 100 % par la publicité. C’est donc plus compliqué de trouver une formule de rentabilité pendant la journée. Par exemple, le feuilleton Un si grand soleil, lancé en octobre, c’était un pari. C’était la première fois qu’on prenait ce genre de soap français. On l’a mis avant le 13 h. Il a eu des résultats fluctuants. Qu’avez-vous prévu en termes de production et coproduction de fictions ? On peut avoir des coproductions concernant les fictions ou les documentaires et pour l’instant, c’est plutôt les documentaires. Par exemple, Johnny, la blessure d’une vie, est une coproduction. Ou encore Pairi Daiza. Soit l’idée est initiée en interne mais réalisée avec l’aide d’un coproducteur indépendant, soit c’est l’inverse. Au niveau des fictions, c’est un peu plus compliqué pour nous. On n’a pas accès au fonds des séries. On a préacheté la série Adèle, dont les résultats sont honorables. On a eu pour cette série une stratégie de programmation différente puisqu’on l’a passée d’abord en exclusivité sur RTLplay, puis en après-midi en télévision et puis rediffusée en soirée. Pourquoi ne pas oser la placer en prime time, après le JT ? La stratégie dépend du produit. C’est clair que si on a une possibilité de mettre en prime time une fiction de qualité en français, on le fera. Il y a eu les Ombres rouges, c’était une première. On a regardé avec attention ce que mettait la concurrence à ce moment-là. En prime time, on a gardé nos incontournables comme Top chef et Le Meilleur pâtissier, qui en sont à 10 et 7 saisons et qui font plus de 600.000 téléspectateurs en top. Ce n’est certainement pas notre volonté de mettre un terme à ce genre de franchises. Quel est le bilan pour les nouveautés Life, Hôtel romantique et Familles extraordinaires ? On les reverra ? Là, c’est une réflexion sur nos marques. Pour Life, clairement, on est content de la marque. L’idée est de continuer. Hôtel romantique, c’est plus qu’une marque, c’est un format. Ce n’est pas décevant mais il n’y a pas d’annonce à faire pour l’instant. Pour Familles extraordinaires, on le garde en tête. C’est un chouette concept. Comment gérez-vous les propositions de nouveaux formats, dont certaines arrivent en interne ? Le problème c’est qu’on est tellement ouverts aux propositions qu’on déborde de projets. Il y a énormément de créativité, notamment à l’extérieur, mais surtout en interne. Un de mes principaux étonnements, c’est la créativité en interne. Et c’est une créativité appliquée, ce sont des idées très concrètes, très implémentables et qui prennent en compte le business model de la maison. Malgré le départ de Michel de Maegd et l’absence de Caroline Fontenoy pour les élections, on n’a pas vu d’impact négatif sur les audiences. Pour quand peut-on attendre l’annonce d’un renfort ? Pour la rentrée et avec une personne en interne. On a prouvé qu’on avait suffisamment de talents chez nous. Depuis votre arrivée à ce poste en octobre, que retenez-vous ? Arrivée des ressources humaines, je connaissais déjà les gens et les défis de la télévision. Mais la télé, c’est beaucoup de défis, de débats. C’est de l’humain, c’est organique, c’est riche. Mon constat c’est vraiment cette créativité à tous les étages. Je pense que le temps où les médias déroulaient un tapis sur les 5 prochaines années est révolu. On est obligé de se remettre en question en permanence pour voir si on colle toujours à ce que les citoyens veulent regarder et écouter. Ce qui est compliqué, c’est d’être agile, d’être paré aux défis, et de malgré tout avoir un socle suffisamment solide pour avoir confiance. Des pistes pour remplacer Thomas Van Hamme à la présentation de Tout s’explique ? Et des changements sur la forme ? Des pistes, certainement, et on essaie de capitaliser sur la créativité en interne. Indépendamment de l’absence de Thomas, il y avait déjà une envie de redynamiser la formule. On fera une annonce globale. Il ne faut jamais être satisfait, tous nos magazines ont évolué en 20 ans. [scald=26654155:sdl_editor_representation] On peut s’attendre à beaucoup de changements à la rentrée ? Elle aura son lot de nouveautés mais dans une forme de continuité. Ça serait illogique de vous dire qu’on est satisfait de cette saison et de tout bousculer. Il y a un équilibre entre respecter notre public, qui apprécie certaines choses, et lui en proposer des nouvelles.

Votre compte

Sandrine Gobbesso (RTL): «La réforme de l’organisation des magazines porte ses fruits»

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)

Avec cette offre, profitez de :

Le fil info

0 Commentaire

Aussi en Médias

Google, Meta, Spotify et Sony Music attaquent en justice la loi belge sur le droit d’auteur

«Ligue du LOL»: l’enquête pour harcèlement classée sans suite

Impossible n’est pas Tom Waes

Les bons «points» de la nouvelle offre d’info de RTL

Les publicités diffusées durant «The Dancer» posent question au CSA

Allez au-delà de l'actualité

À la Une

Guerre en Ukraine: des dizaines de soldats russes et ukrainiens relâchés après un échange de prisonniers

Egbert Lachaert (Open VLD) sur la prolongation du nucléaire: «Il faut une nouvelle loi avec de nouveaux délais»

Enseignement: les cours de religion et morale ne seront plus qu’optionnels

Ballon espion: Pékin accuse les Etats-Unis d’utiliser «cet incident» pour «attaquer et diffamer» la Chine

Une étude (et la N-VA) remet la défédéralisation de la justice à l’agenda

SNCB: les prix devraient être plus avantageux pour les jeunes et les seniors, selon Georges Gilkinet

30 années au service d’une passion : le métier d’infirmière

Des soins intensifs polyvalents et à la pointe des technologies

L’indemnité vélo pour tous les travailleurs belges dès le mois de mai

Les sections du site

Les services

Groupe Rossel