Parfois, l’architecture d’un bâtiment peut transformer l’image d’une ville entière. C’est le cas avec L’Arbre blanc, une tour de 17 étages qui comprend 112 logements, des terrasses à profusion, une galerie d’art, un espace de co-working, un restaurant au rez-de-chaussée et un bar panoramique au dernier étage.
Au départ, il y a un concours lancé par la ville de Montpellier, une métropole du sud de la France qui a déjà fait appel à plusieurs grands architectes pour enrichir son bâti. Jean Nouvel y a ainsi conçu le nouvel Hôtel de Ville, Massimiliano Fuksas a mis sa patte dans le lycée Georges Frêche, Zaha Hadid a imprimé la sienne dans le bâtiment des Archives départementales de Pierrevives, sans oublier le fantasque designer Philippe Starck qui a imaginé le nouveau centre sportif et de bien-être intitulé le « Nuage ».
Mais avec l’Arbre blanc, Montpellier a placé la barre de l’audace architecturale encore un peu plus haut. Avec ses appartements et ses terrasses disposés en éventail, il invite les propriétaires et locataires à vivre à la fois à l’intérieur et à l’extérieur dans une ville où le soleil brille quasiment toute l’année.
Il a fallu beaucoup de temps pour imaginer ce bâtiment unique dont on signalera que l’idée est née dans un bureau de Tokyo. Œuvre des architectes Nicolas Laisné, Manal Rachdi, Dimitri Roussel et du Japonais Sou Fujimoto (qui était venu présenter le bâtiment lors d’un salon Realty à Bruxelles), l’Arbre blanc repose sur de nombreuses prouesses architecturales et techniques. La plus remarquable se trouve dans la conception dans les trois dimensions des terrasses, dont les porte-à-faux vont jusqu’à 7,5 mètres de long (une première mondiale).
Pour installer ces terrasses, les ingénieurs ont utilisé une technique unique inspirée du pont-levis ainsi qu’une grue dotée d’une plate-forme réalisée sur mesures avec un contrepoids motorisé. On précisera encore que chaque terrasse est équipée de pare-vent et peut soutenir jusqu’à 350 kilos au mètre carré.
Du haut de ses 50 mètres, l’Arbre blanc domine les quartiers Port Marianne et Antigone pour ceux qui connaissent la préfecture du département de l’Hérault. Le chantier a duré trois ans et a mobilisé jusqu’à 1.500 personnes.
Les architectes ont imaginé un lieu de vie du XXIe siècle. « Il répond à la nécessité d’habiter en centre-ville pour limiter les déplacements en voiture tout en bénéficiant des qualités d’une maison individuelle », se félicitent-ils en chœur. « Au-delà de ses appartements et leurs prolongements, l’immeuble compte également des espaces publics qui animent le rez-de-chaussée et le premier étage. Le toit panoramique de l’Arbre blanc qui est traité comme un jardin joue sur la transparence. Ce rooftop est doté d’un bar accessible à tous les Montpelliérains et d’un espace réservé aux résidents. De sorte que chacun puisse s’approprier le bâtiment. »
Cette nouvelle signature architecturale, que l’on doit à un quatuor de promoteurs et qui est presque entièrement occupée, a très vite été acceptée par la population, témoin l’engouement qu’elle a suscité sur les réseaux sociaux.
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