Scènes: le Prix de la Critique devient Le Prix Maeterlinck

Le 23 septembre prochain, lors d’une cérémonie mise en scène par Fabrice Murgia au Théâtre National et retransmise en direct sur la RTBF (Auvio), sera dévoilé le meilleur de la saison sur les scènes belges francophones. D’ici là, le Prix de la Critique fait peau neuve puisqu’il devient Le Prix Maeterlinck de la critique scène. Doté depuis un an déjà d’une statuette dessinée par l’artiste bruxellois François Schuiten et remise à chaque lauréat, le Prix continue donc sa mue en renommant ses récompenses en hommage à l’écrivain et dramaturge belge, né à Gand mais d’expression française. Voici les nominés. Spectacle : Ce qui arrive (Coline Struyf), Final Cut (Myriam Saduis), Sylvia (Fabrice Murgia). Mise en scène : Crâne (Antoine Laubin), L.U.C.A.(Hervé Guerrisi et Grégory Carnoli), Playback d’histoires d’amour (Delphine Bibet). Spectacle de danse : Mirage (Olga de Soto), Stretch (Isabella Soupart), The Great He-Goat (Nicole Mossoux). Spectacle de cirque : La Vrille du chat (Back Pocket), One-shot ! (Maxime Dautremont et Foucault Falguerolles), Valhalla (Petri Dish) Comédie : Amitiés sincères (Michel Israël), Desperado (Rien de Spécial/Tristero), Scapin 68 (Thierry Debroux). Spectacle jeune public : (Victor) Frankenstein (Karyatides), La Question du devoir (Zygomars), #VU(Les Arts nomades). Seul en scène : LEGS « suite » (Edoxi Gnoula), Un homme si simple (Angelo Bison), Une vie sur mesure (Pierre Martin). Découverte : On est sauvage comme on peut (Collectif Greta Koetz), Partage de Midi (Héloïse Jadoul), Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon ? (compagnie MAPS). Comédienne : Edoxi Gnoula (LEGS « suite »), Myriam Saduis(Final Cut), Anne Sylvain (Ce qui arriva quand Nora quitta son mari, Elephant Man). Comédien : Cédric Juliens (Les Voies sauvages), Hervé Piron (Desperado, Crâne), Achille Ridolfi (Anti-héros, Propaganda !). Espoir féminin : Salomé Crickx (Lutte des classes), Sarah Grin (Partage de Midi), Cécile Maidon (Penthésilée). Espoir masculin : Ferdinand Despy (Marguerite Duras), Pierre Gervais (Ce qui arrive ), Thomas Mustin (Hamlet). Auteur : Angèle Baux-Godard (L’Empreinte du vertige), Pauline d’Ollone (Où suis-je ? Qu’ai-je fait ? ), Tom Lanoye et Alain Van Crugten (La Reine Lear ). Scénographie : Ce qui arrive (Arié Van Egmond), Partage de Midi (Bertrand Nodet), Valhalla (Anna Nilsson et Sara Lemaire). Réalisation artistique et technique : (Victor) Frankenstein, Parc, Sylvia. Prix Bernadette Abraté : Isabelle Pousseur, metteuse en scène et directrice-fondatrice du Théâtre Océan Nord. « One Shot », un coup gagnant En plus de saluer le meilleur en théâtre, cirque et danse de la saison écoulée, la moisson des nominés au Prix Maeterlinck vous donne un aperçu de ce qu’il ne faut pas rater dans les mois qui viennent. Par exemple, #Vu, spectacle sur les ravages du sexting et autres dérives des réseaux sociaux chez les adolescents, sera repris au Théâtre de Poche en octobre. Ou encore, La vrille du chatsera en juillet au Théâtre des Doms à Avignon, tout comme Crâne et On est sauvage comme on peut . Sans parler de (Victor) Frankenstein qui fera les beaux jours des Tanneurs la saison prochaine. Quant à Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon, elle bat tous les records de dates, dont les prochaines sont à retrouver sur le site de La Charge du Rhinocéros. Mais le plus imminent de tous, c’est One Shot ! de Maxime Dautremont et Foucault Falguerolle puisqu’ils seront au Festival des Tchafornis, à Engis, le 6 juillet. Vous pourrez y découvrir ce spectacle tranchant, dans tous les sens du terme. Jonglant notamment avec des haches, le duo prouve qu’un bon alliage d’humour et d’acrobatie vaut tous les longs discours. Sans un mot mais au son d’une musique live, notamment à la guitare électrique, les circassiens se défient, tantôt depuis le mât chinois, tantôt au lancer d’objets les plus hétéroclites, du canif aux morceaux de pomme, dans un suspense clownesque irrésistible. Glissades, pirouettes, déséquilibres, la partie se joue à 360º, à l’intérieur d’un cercle qu’il vaut mieux ne pas transgresser, au risque de s’y faire trancher une oreille dans cette espèce de parodie de Guillaume Tell.

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